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© AFP/Romain Perrocheau
Alain Afflelou président du Conseil de surveillance de Bayonne le 4 mai 2013 à Mont-de-Marsan
Les dirigeants de Biarritz et Bayonne ont brisé un tabou mercredi en annonçant publiquement qu'ils allaient "mettre à l?étude les modalités d?un possible rapprochement", malgré la réticence séculaire de leurs supporters.
Le sujet n'est pas nouveau. Il était évoqué régulièrement depuis plusieurs saisons dans la presse face aux difficultés sportives récurrentes des deux clubs basques. Les deux présidents avaient également évoqué la question, mais ils en avaient rarement fait cas publiquement.
Quand Alain Afflelou, président du Conseil de surveillance de Bayonne, avait évoqué en février dernier dans L'Equipe les "économies d'échelle" possibles avec un stade commun aux deux équipes et la possibilité d'aligner une équipe commune en Coupe d'Europe, son homologue biarrot Serge Blanco s'était empressé d'assurer qu'"il n?y aura jamais de fusion".
Même s'il prend bien soin de ne pas parler de "fusion", le court communiqué commun (deux paragraphes) publié mercredi et signé par les deux dirigeants est donc lourd de sens.
"Le président du Biarritz Olympique Pays Basque, le président de l?Aviron Bayonnais Rugby Pro et leurs partenaires principaux respectifs (Alain Afflelou, Capgemini) ont décidé de mettre à l?étude les modalités d?un possible rapprochement entre les deux clubs", indique le texte.
"Des discussions plus approfondies permettront de faire une analyse plus précise sur la faisabilité de cette éventuelle opération", conclut le texte sans plus de précision.
Menace de relégation
Il s'agit en fait de voir les possibilités concrètes pour deux clubs confrontés à une menace de relégation bien réelle (Biarritz est dernier et Bayonne antepénultième du Top 14), mais surtout de préparer les esprits, car la rivalité basque est une des rares qui subsistent dans le rugby de première division.
© AFP/Gaizka Iroz
Le président du Biarritz Olympique Serge Blanco
le 28 septembre 2013 lors du match Bayonne-Biarritz le 28 septembre 2013 à Bayonne
Les deux villes sont distantes d'à peine vingt kilomètres mais les relations entre Biarritz la bourgeoise et Bayonne la populaire sont venues nourrir la concurrence sportive qui remonte au moins à la finale du Championnat de France de 1934 entre les deux clubs (remportée par Bayonne 13-8).
Depuis, l'Aviron a remporté un seul autre titre en 1943 (ajouté à un premier en 1913), alors que le BO a engrangé cinq Boucliers de Brennus (1935, 1939, 2002, 2005, 2006), dont trois lors de sa décennie dorée 2000-2010 également marquée par deux finales de Coupe d'Europe (2006, 2010).
Mais avec l'avènement ou le renouveau ces dernières années de concurrents aux puissants moyens financiers comme le Racing-Métro, Toulon ou Montpellier, le rugby basque souffre.
Deux mécènes, Alain Afflelou et Cap Gemini, contribuent grandement aux budgets des deux clubs (17,9 M EUR pour Bayonne, 17 pour Biarritz), mais ils se divisent des ressources locales limitées dans une agglomération de 130.000 habitants et une zone de chalandise peu extensible. Ils se partagent également deux stades, le bayonnais Jean Dauger (17.000 places), où résonne la célèbre Peña Baiona, et le biarrot Aguilera (15.000), antre du "Paquito chocolatero".
Le principe de réalité économique et sportive semble devoir s'imposer mais comme aiment à le souligner les opposants à la fusion, cette difficulté à s'entendre ne se cantonne pas au rugby: chacune des deux villes a également son théâtre, sa piscine... Le communiqué commun de mercredi marque un premier pas mais le chemin est encore long.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |