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© AFP/BORIS HORVAT
Les supporters envahissent la pelouse du Stade Vélodrome après la victoire de Clermont face au Racing 92 en demi-finales du Top 14, le 27 mai 2017
Brillant face au Racing 92 (37-31) samedi en demi-finales du Top 14 à Marseille, Clermont devra, pour remporter dimanche prochain son deuxième Bouclier de Brennus, mettre le même rythme et faire abstraction du passé face à Toulon, son bourreau en finale de Coupe d'Europe en 2013 et 2015.
+ Le poids du passé
Difficile, à l'aune de l'avenir, de ne pas évoquer le passé et cette malédiction qui frappe l'ASM en finale (quatorze défaites, championnat et Coupe d'Europe confondus pour un titre). Sans remonter aux calendes auvergnates, elle a ainsi buté sur la dernière marche du Top 14 en 2015 (face au Stade Français) et sur le front européen il y a deux semaines (Saracens), comme en 2013 et 2015 face au RCT.
De quoi réveiller de mauvais souvenirs? "Je ne sais pas si c'est le jour de me rappeler que j'ai perdu deux finales contre Toulon. J'en ai perdu sept des finales (quatre de Top 14, trois de Coupe d'Europe, NDLR), vous n'allez pas me rappeler toutes les finales que j'ai perdues..." a répondu le pilier droit Davit Zirakashvili.
Comme le vieux soldat géorgien et Azéma, ils sont nombreux à avoir vécu la défaite en 2015 face à Toulon, même si depuis le groupe a été régénéré. Depuis, l'ASM semble avoir gagné en maturité et maîtrise, mises en avant par Azéma cette saison, comme semblent l'avoir montré la victoire de samedi, à quatorze contre quinze en seconde période, voire la défaite d'il y a deux semaines en Coupe d'Europe, où elle ne s'est pas effritée, menée tout du long par des Anglais supérieurs. "Sur ce match (samedi) et la Coupe d'Europe on a montré des choses intéressantes à ce niveau-là" a convenu Azéma, qui attendant cependant encore évidemment "confirmation" au Stade de France.
+ Le salut par le jeu
En mettant à Saint-Denis autant de volume de jeu qu'à Marseille? Si la réponse dépend en partie de la question mentale, la volonté est en tout cas présente: "On va essayer de rester dans ce qu'on sait faire" a déclaré Azéma. Le salut de son équipe passera par là, d'après l'entraîneur des arrières Laurent Labit: "Au niveau du rugby, si Clermont est capable de se libérer comme ils l'ont fait aujourd'hui (samedi), ce sera difficile de les arrêter."
L'ASM devra toutefois d'abord au moins rivaliser dans le combat avec des Varois qui ont retrouvé leur force, depuis la promotion à la tête de l'équipe de Richard Cockerill début avril. Dans la foulée, justement, du quart de finale de Coupe d'Europe remporté (29-9) par Clermont en partie parce qu'il a marqué au fer rouge les Toulonnais. "Il faudra de nouveau être très consistant, on en revient toujours au fait de gagner les duels ou pas" a souligné Azéma.
Côté physique, son équipe ne devrait pas souffrir du jour de repos en moins par rapport aux Varois, qui ont dans les jambes un match de plus d'affilée, face à Castres en barrages (26-22), et ont sans doute davantage puisé dans leurs ressources face à La Rochelle vendredi (18-15). "On a une semaine, c'est assez pour récupérer" a estimé le directeur sportif, qui a d'ailleurs, une fois la rencontre pliée à une demi-heure de la fin, pu reposer certains cadres.
+ Le casse-tête de la deuxième ligne
C'est le gros point noir du week-end pour les Auvergnats: avec l'exclusion définitive de Flip van der Merwe, suspendu dimanche, ils ont perdu un nouveau deuxième ligne après Sébastien Vahaamahina et Sitaleki Timani, blessés.
Au Stade de France, Paul Jedrasiak formera l'attelage avec Arthur Iturria, mais quid du banc? "On va serrer les rangs, il va falloir qu'un troisième ligne s'y colle" a expliqué Azéma. Les regards se tournent en premier lieu vers le massif fidjien Peceli Yato (1,96 m pour 108 kg), à moins que... Que Timani revienne, une possibilité pas si farfelue puisqu'il a repris l'entraînement cette semaine après son entorse du genou gauche le 6 mai.