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Le manager Christophe Urios sera un peu à la croisée des chemins samedi, entre Oyonnax, que l'ancien talonneur fort en gueule est parvenu à installer dans l'élite, et Castres, au chevet duquel il partira la saison prochaine.
"Effectivement, c'est un match avec un contexte particulier mais une fois qu'on a dit ça, ça reste un match de rugby", assure-t-il à l'AFP avant de recevoir le CO, actuelle lanterne rouge du Top 14, à Charles-Mathon pour le compte de la 18e journée.
"J'arrive à faire la part des choses. Je me sens complètement Oyonnaxien, pas Castrais", balaye-t-il.
S'il assure avoir la faculté de tout cloisonner, il n'empêche, Urios est contraint d'être déjà un peu Castrais et consacre un jour par semaine à son futur projet dans le Tarn, qu'il mènera avec ses deux adjoints actuels à Oyonnax, Frédéric Charrier et Joe El Abd.
Depuis l'annonce de sa nomination début novembre, il a notamment oeuvré au recrutement, et devrait arriver à Castres avec dans ses bagages l'ouvreur argentin et buteur d'Oyonnax Benjamin Urdapilleta et le pilier Antoine Tichit. A condition que le CO se maintienne.
Courtisé notamment par Toulon, alors que son contrat s'achève dans l'Ain à la fin de la saison, Urios a finalement été convaincu de se rendre au chevet du CO, un club où il a joué près de dix ans (1990-1999), avec qui il a été champion de France (1993) et qu'il a entraîné trois saisons (2002-2005).
"Je ne pouvais pas laisser passer l'opportunité de le faire revenir. On avait besoin de se fixer de nouveaux horizons avec un garçon qui correspond parfaitement à l'image du club, à la culture du club et avec qui on va bâtir ou rebâtir selon la situation dans laquelle on sera à la fin de la saison", juge Pierre-Yves Revol, le président du club tarnais.
- 'Repartir au combat' -
Car ironie du sort, Urios pourrait connaître dans le Tarn un scénario diamétralement opposé à celui qu'il a vécu avec "Oyo".
Le technicien de 49 ans y est préparé, et n'a d'ailleurs pas souhaité l'éviter à tout prix en ajoutant à son contrat une clause en cas de descente du club en Pro D2.
"Honnêtement, quand j'ai signé, je l'avais intégré, imaginé. Pour moi, c'est sûr que cela serait une forme de coup d'arrêt, je préférerais entraîner un club en Top 14. Mais si cela devait arriver, il faudra être capable de repartir au combat, de remettre le bleu de chauffe", martèle-t-il.
Ce combat, il l'a déjà remporté avec "Oyo", où il était arrivé à reculons en 2007 après deux saisons à Bourgoin, mais qu'il a fini par faire monter en Top 14 en 2013 et à maintenir l'an dernier, un peu à la surprise générale.
Aujourd'hui, les Haut-Bugistes, neuvièmes du Top 14 à trois points seulement du wagon des places qualificatives, ont creusé leur sillon dans l'élite et comptent parmi leurs faits d'armes, cette saison, deux victoires à l'extérieur face au Stade Français et au Racing. Mais de là à rêver des phases finales...
"Soyons prudents, prévient Urios. On fait un bon parcours mais tout va très vite en Top 14, on n'est pas encore dans la situation de se qualifier". Au moins, si cela devait arriver, il serait sûr de ne pas recroiser le CO sur sa route...
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |