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© AFP/Pierre Andrieu
Le troisième ligne de Castres Antonie Claasen (g.) tente de retenir l'ailier du Racing-Métro Sireli Bobo (d.) au moment où le Fidjien inscrit un essai lors de la rencontre de Top 14 entre le Racing et Castres au stade Yves-du-Manoir, le 4 mai 2013.
Castres a préservé son barrage à domicile malgré la défaite face au Racing-Métro (29-28), samedi à Colombes en clôture de la phase régulière du Top 14, au terme d'un match à suspense.
Castres, qui conserve sa 4e place grâce à ce bonus défensif, affrontera pour la troisième fois d'affilée Montpellier (5e) en barrage, à Pierre-Antoine samedi (14h40). Contrat rempli donc, mais le CO devra s'éviter à tout prix l'effrayant trou d'air subi en première période samedi.
"Il faut qu'on prenne des gifles pour réagir, se lamentait l'entraîneur du CO Laurent Labit en contemplant l'écart à la mi-temps (22-6). On ne pourra pas reproduire ça sur un match de phase finale, un match couperet."
De son côté, le Racing termine certes sur une bonne note, mais à la 6e place du Top 14, synonyme d'un déplacement périlleux à Toulouse (3e) vendredi (21h00) au Stadium.
"Toulouse, c'est la seule équipe qu'il nous reste à battre cette saison, j'espère que notre troisième rencontre sera la bonne, soulignait l'entraîneur du Racing Gonzalo Quesada . Il y a un coup à faire."
Pour les deux équipes, déjà qualifiées pour les barrages avant le coup d'envoi, il restera un goût aigre-doux de cette rencontre. Chacune pourra se satisfaire d'avoir su à un moment retourner une situation compromise mais aussi déplorer de n'avoir pas su garder la maîtrise du match.
"Le contenu du match ne nous satisfait qu'à moitié, avec une première mi-temps indigeste", relevait Labit quand son homologue francilien soufflait un "c'est mitigé" un peu fataliste.
Cinquième avant le coup d'envoi, le Racing entretenait un filet d'espoir de subtiliser la quatrième place et le barrage à domicile au CO, à condition de s'imposer avec le bonus offensif et de ne pas laisser de point à son adversaire.
Cet objectif a eu le don de déclencher une enthousiasmante orgie de jeu en première période chez des Racingmen qui avaient quelque chose à se faire pardonner, après des dernières prestations en demi-teinte.
Toujours solides en conquête, les Franciliens inscrivaient un essai par Sireli Bobo (29) tandis que la botte de Jonathan Wisniewski punissait à cinq reprises l'indiscipline du CO, qui était aussi sanctionnée de deux cartons jaunes.
A 22-6 à la pause, tous les voyants semblaient au vert pour des Ciel et Blanc ultra-dominateurs. Mais la machine s'est soudainement enrayée alors que dans les vestiaires castrais, les entraîneurs effectuaient "un recadrage en règle", dixit Labit.
"En deuxième mi-temps, on va chercher le résultat, le point de bonus et on oublie de construire notre rugby", expliquait un Quesada un peu dépité.
© AFP/Pierre Andrieu
Le demi de mêlée sud-africain Rory Kockott (d.) est félicité par son équipier Antonie Claasen (g.) après avoir inscrit un essai à Colombes contre le Racing-Métro en Top 14, le 4 mai 2013
En augmentant leur agressivité dans le jeu au sol et en se montrant plus habiles dans la conservation du ballon, les Castrais réussissaient contre toute attente à reprendre les commandes par trois essais de Romain Cabannes (55), Marcel Garvey (58) et Rory Kockott (22-25, 73).
Les Racingmen eurent alors le mérite de s'octroyer un dernier sursaut: le jeune pilier Eddy Ben Arous, en force, aplatissait pour offrir le gain du match à son équipe (77). Un bouquet d'adieu pour les 10.000 spectateurs d'Yves-du-Manoir qui suivront de loin la prestation de leurs protégés vendredi, avant un hypothétique retour en Île-de-France, pour la finale le 1er juin.