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© AFP/Gaizka Iroz
Bruce Reihana (à gauche) de Bordeaux-Bègles lors du match contre Biarritz le 1er décembre 2012 à Biarritz
Bordeaux-Bègles, qui vivote depuis des semaines entre la 12e et la 13e place du Top 14, s'attaque à Clermont, une montagne euphorique après son brillant intermède européen, vendredi (20h50), en ouverture de la 13e journée, dans son petit stade de Musard où il n'a jamais gagné cette saison.
A priori, il ne devrait pas y avoir photo entre des Auvergnats, 3e, au sommet de leur rugby après leurs deux succès face au Leinster, et des Unionistes qui restent sur cinq défaites, avec pas mal d'interrogations quant aux stratégies de jeu à adopter.
Si l'ASM, malgré les rotations prévues pour faire souffler ses cadres, se présente concernée, avec le même degré d'implication, la tâche des hommes d'Ibanez s'annonce compliquée.
Bien sûr, ces derniers pourront s'appuyer sur leur seconde période de Biarritz (défaite 22-25), une sorte de référence que recherche le staff girondin, avec trois essais inscrits.
Depuis ce match, les Bordelais ont su régénérer leurs cadres, dispensés en grande majorité de Challenge européen, et se présentent dans les meilleures dispositions physiques et mentales pour ce choc des extrêmes.
"Ce match face à Clermont, c'est l'un des plus faciles à préparer, admet le centre Félix Le Bourhis. On a peur d'être ridicule donc on va donner le meilleur de nous-mêmes. C'est une montagne, ça fait peur, mais de la bonne peur, celle qui fait avancer".
Ils devront être au top pour s'imposer et mettre fin à la spirale de défaites enregistrées sur le pré béglais: quatre cette saison, contre Grenoble et Montpellier en championnat, les London Irish et les Montois en Challenge.
"Pourtant, on aime bien ce stade, reconnaît Le Bourhis. Quand c'est plein, ça fait un beau chaudron".
Des enceintes hostiles, les Clermontois, engagés dans une course à trois avec Toulon et Toulouse pour l'obtention d'une des deux premières places en fin de saison, en ont vues d'autres et chercheront avant tout à "maintenir la cadence" selon les mots de David Skrela , ouvreur vendredi soir.
"Nous venons de passer quinze jours très intenses avec beaucoup de travail, beaucoup d'émotions et deux belles victoires, analyse l'international. Nous savons aussi que ce n'était que deux matches de poule et que l'année est loin d'être finie, il nous faut rebondir sur le Top 14, réussir notre retour face à Bordeaux et enchaîner pendant les fêtes".
Reste cette fameuse décompression, presque naturelle et légitime, souhaitée par l'UBB, un brin redoutée par les hommes de Vern Cotter, qui pourrait niveler les valeurs.
"Nous avons travaillé toute la semaine pour avoir un maximum de repères collectifs sur ce déplacement. Nous proposerons des choses cohérentes, indique l'arrière Anthony Floch. Pour Bordeaux, c'est toujours valorisant de faire tomber une grosse équipe d'Europe, cela lui donnera forcément une motivation importante pour nous accueillir comme il se doit. Ne sous-estimons pas cette équipe qui a failli s'imposer à Biarritz. Ils seront frais et mobilisés".