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© AFP/Nicolas Tucat
Serge Blanco
, président du club de rugby de Biarritz, lors du match de Top 14 contre le Racing-Métro, le 2 novembre 2013 à Biarritz
Le président de Biarritz Serge Blanco a assuré mercredi que l'avenir de son club n'était pas menacé et mis en cause certains dirigeants "malhonnêtes" de Bayonne qui ont invoqué des difficultés financières du BO pour mettre fin au projet de fusion basque.
"Il y a eu des engagements qui ont été pris en début de saison, il y a des étapes. C'était un point de passage", a déclaré Serge Blanco à la sortie de son audition devant la Direction nationale d'aide et contrôle de gestion (DNACG) à Paris, où plusieurs autres clubs étaient également convoqués.
"Le Biarritz Olympique se bat sportivement pour s'en sortir et pour se mettre dans une situation favorable pour se maintenir en Top 14. Il n'y a que ça qui m'inquiète, rien d'autre", a-t-il assuré après s'être expliqué durant une quinzaine de minute devant le gendarme financier du rugby.
"Il y a d'autres clubs qui sont dans la même situation que le Biarritz Olympique. On parle de Biarritz parce que certains ont dit des saloperies", a-t-il poursuivi en visant certains dirigeants de l'Aviron Bayonnais mais "pas M. Afflelou", son président.
"Je ne devais pas monter (à Paris). Je suis venu dire mon écoeurement face à cette médiatisation exacerbée, avec des gens qui ont menti à d'autres pour se disculper par rapport à leur propre situation. Si je dis quelque chose sur quelqu'un d'autre, c'est peut-être parce que je suis dans une position difficile. Vous auriez dû aller hier soir (mardi) à l'assemblée générale de l'Aviron bayonnais", a-t-il ajouté.
Les dirigeants de Bayonne ont mis un terme mercredi dernier aux discussions sur le rapprochement des deux clubs basques annoncé une semaine plus tôt en expliquant ne pouvoir "accepter d'engager (leur) club, sain juridiquement, économiquement et fiscalement, dans une direction aveugle".
"Envoyer des +saucisses+"
"Je peux comprendre qu'on essaie de discuter, d'échanger et qu'on puisse ne pas être d'accord sur une chose ou une autre. Il suffit de décrocher le téléphone et de le dire. On ne peut pas unilatéralement décider d'arrêter et envoyer des +saucisses+ uniquement parce qu'une personne s'est trouvée menacée, bousculée. Si je dois partir, je ne vais pas chercher de faux prétexte. C'est de la malhonnêteté calculée", a-t-il lancé.
Indirectement visé par ces propos, le président du directoire de Bayonne, Philippe Ruggieri, n'a pas souhaité alimenter la polémique.
"C'est trop facile. Je n'ai même pas envie de réagir tellement ses propos sont peu argumentés. J'ai le cuir épais et toute ma vie derrière moi pour prouver que je ne suis pas malhonnête", a déclaré le dirigeant au quotidien Sud-Ouest.
L'Aviron Bayonnais a également affirmé dans un communiqué que "l'ensemble des actionnaires avait approuvé (la veille en assemblée générale) la position du club à propos de l'arrêt des discussions" sur la fusion.
Interrogé sur la possibilité de reprendre ces discussions, Serge Blanco a insisté: "S'il doit y avoir des discussions, je les ferai avec des gens honnêtes".
"Quand on fait un rapprochement, ça se fait en tout état de cause. C'est une nouvelle entité qu'on crée. Si par cas, il y avait une situation déficitaire pour l'un ou pour l'autre, voire pour les deux, on fait un audit pour ça. L'entité n'est pas là pour récupérer les difficultés d'un côté ou de l'autre", a-t-il expliqué, avant de conclure: "C'est invraisemblable d'agir comme ça".
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