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© AFP/Gaizka Iroz
Scoot Spedding (c), l'arrière de Bayonne, échappe à deux joueurs de Biarritz en Top 14 le 28 septembre 2013 à Bayonne
Les dirigeants de Biarritz, au point mort au classement malgré une production légèrement en progrès samedi lors du derby basque perdu à Bayonne (27-19), veulent garder le cap fixé en début de saison malgré des résultats catastrophiques.
Avant le derby de la peur, la situation du BO n'était guère reluisante. Elle a empiré, avec désormais 9 points de retard sur le premier non-relégable, après un scénario noir (carton rouge au bout de dix minutes, essai refusé pour un en-avant litigieux) qui a fait sortir de ses gonds le président biarrot Serge Blanco .
Ce dernier avait évoqué à la surprise générale après la rencontre la possibilité de quitter le navire qu'il dirige depuis 2008. "Peut-être qu'on nous laisserait en paix, que le corps arbitral serait nettement meilleur", avait-il expliqué, ajoutant qu'"il dérange".
Cette sortie était en réalité une "boutade" pour fustiger l'arbitrage, a-t-il expliqué dimanche soir. "Il n'a jamais été question pour moi de partir, a souri le dirigeant basque dans l'émission Stade 2 vingt-quatre heures plus tard. Comme je n'avais pas envie encore de m'égosiller à dire que c'est injuste, que ceci ou cela, j'ai fait de la boutade en disant que mes joueurs m'avaient demandé de démissionner, ce qui est totalement faux."
"Ils (les entraîneurs) restent aussi, il n'y a pas de problème. Toute l'équipe reste et tous les vieux que j'ai fait resigner, les Harinordoquy, les Yachvili, aussi", a-t-il affirmé.
Il n'empêche que le BO, qui tangue depuis des mois, menace de réellement s'échouer en Pro D2. Une chose est sûre: malgré ses sept défaites en huit matches, il n'y aura pas d'électrochoc violent.
Le départ de la présidence de l'ancien arrière international et ancien président de la Ligue (1998-2008) était une rumeur récurrente depuis quelques semaines au Pays Basque. Mais le problème n'est-il pas plus profond? L'équipe, limitée quantitativement faute de moyens financiers et décimée qualitativement par les blessures depuis le début de saison, n'est-elle finalement pas à sa place?
Révolution de palais
Confiance maintenue
Le bilan biarrot montre des signes de fin de cycle. Sur le terrain, cette saison, le BO a enregistré sept défaites en huit journées, dont des rendez-vous cruciaux manqués contre Oyonnax (24-22), Grenoble (27-21) et Bayonne.
Sur le banc, l'instabilité règne. Depuis l'arrivée de Blanco à la présidence en 2008, le club a subi de nombreux changements d'entraîneurs (départs de Patrice Lagisquet , Jean-Michel Gonzalez , Serge Milhas, Jack Isaac), qui soulèvent des questions.
© AFP/Gaizka Iroz
Serge Blanco
, le président du Biaritz Olympique, assiste au match de Top 14 contre Bayonne le 28 septembre 2013 à Bayonne
Celui qu'on surnomme +Don Sergio+ pour son influence dans le rugby français a donné sa réponse.
Tout en reconnaissant qu'"il y a beaucoup de reproches à faire aux joueurs du Biarritz Olympique, aux entraîneurs, aux dirigeants", il a maintenu sa confiance en l'entraîneur des trois-quarts Didier Faugeron, qui fait depuis dix mois avec les moyens du bord, et en Laurent Rodriguez qui a endossé le rôle d'entraîneur des avants mais ne rêve que de revenir à ses premières prérogatives de manager.
Il a également conforté son effectif bâti sur l'expérience de cadres avançant en âge (Yachvili, Harinordoquy, Traille, Peyrelongue...) et sur la fougue de jeunes prometteurs (Lesgourgues, Roussarie, Couet-Lannes, Thomas, Molcard...) mais encore un peu tendres.
Certains ajustements pourraient toutefois intervenir progressivement en coulisses, autour notamment de Nicolas Brusque . L'ancien arrière international du club (2001-2010) aujourd'hui président de l'association des "socios" pourrait prendre davantage de poids au sein du club. Pour incarner le passé victorieux et un avenir plus radieux.