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© AFP/PASCAL PAVANI
Jacques Brunel
, entraîneur des avants à Bordeaux-Bègles, lors de l'échauffement avant le match face au Stade Toulousain à Ernest-Wallon, le 27 août 2016
Nouveau dauphin de Clermont après une gestion plutôt réussie des doublons internationaux, Bordeaux-Bègles passe un vrai test de compétences et de fiabilité à Toulon (5e) dimanche (16h15) en clôture de la phase aller du Top 14.
Et si c'était enfin son année ! Passée tout près de la qualification ces deux dernières saisons, l'UBB n'a pas l'intention de laisser de nouveau passer sa chance.
Elle vient de remporter six de ses sept derniers matches en Top 14, ne s'inclinant que de fort peu à Castres (33-27), en marquant toutefois trois essais et en jouant la gagne jusqu'au bout.
Alors, oui, comme le dit l'entraîneur de ses avants Jacques Brunel , "cela tient à très peu de choses", à ces deux interceptions à Pau et à Grenoble pour deux victoires qui l'ont replacée en haut de l'échiquier après un début de saison raté avec des larges défaites à domicile contre Montpellier (15-32) puis à Clermont (40-16).
Depuis ce premier revers auvergnat -elle a aussi perdu au Michelin en Coupe d'Europe (49-33) en ramenant un bonus offensif- les Bordelais ont partout été acteurs du jeu.
Il ne leur manquait que ce +match référence+ pour que leurs ambitions s'affirment vraiment. "Sur l'état d'esprit, le jeu, la conquête, la défense face à une équipe réputée solide devant, on l'a obtenu contre La Rochelle (26-0)" analyse le pilier droit Marc Clerc.
Ce succès, le plus abouti de leur saison à Chaban-Delmas, face à la surprise du championnat qui n'avait jamais fait de voyage à vide jusque-là, a renforcé l'appétit de Girondins qui semblent avoir assimilé le plan de jeu concocté par leur staff technique, digéré les changements à l'intersaison -départ de Régis Sonnes, arrivée de Brunel- et ne se lamentent plus de l'absence de tel ou tel cadre sur blessure ou parti en sélection.
- Plus de complexes chez les gros -
© AFP/NICOLAS TUCAT
Le talonneur de Bordeaux-Bègles Clément Maynadier à l'échauffement avant le match face à Montpellier au stade Chaban-Delmas, le 4 septembre 2016
"La prochaine fois qu'il y a quinze changements (dans l'équipe de départ), on n'aura pas la réflexion +vous envoyez l'équipe 2+. On a montré qu'à l'UBB personne n'était titulaire, personne n'avait sa place, qu'il fallait se battre tous les week-ends", reconnaît le talonneur Clément Maynadier, devenu capitaine par intérim du fait des absences de Louis-Benoît Madaule et Jandre Marais.
Utilisé avec parcimonie cette saison, le centre Jean-Baptiste Dubié confirme que "donner du temps de jeu à ceux qui jouent moins favorise l'euphorie collective. Cette concurrence, cette dynamique tirent les joueurs vers le haut".
Autre aspect de la progression unioniste, son jeu. Porté sur le mouvement depuis toujours, avec du large-large devenu prévisible, elle a mis dans son ADN une dose de prise axiale qui la rend beaucoup moins lisible pour ses adversaires.
L'Ulster, surprise 28-13 en ouverture de la Coupe d'Europe, en a été la première victime. "Notre jeu repose plus sur sa qualité collective que sur les exploits individuels", note Brunel.
D'autres ont fait connaissance avec Luke Braid, plaqueur-gratteur néo-zélandais de référence, qui l'a fait progresser dans les rucks, un de ses secteurs faibles à l'origine.
La deuxième place en Top 14 reste anecdotique, pour cette UBB plus complète qui ne fait plus de complexes chez les gros, même si à Mayol elle sera privée des Baptiste Serin, Jefferson Poirot, Met Talebula, Marais ou Madaule.
"On va voir dans un contexte délicat si on est capable de maintenir l'état d'esprit et le contenu de nos derniers matches", conclut Brunel.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |