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Avec la conquête du Challenge européen, premier trophée de l'histoire de Montpellier, ou la deuxième place du Top 14, au prix de huit victoires consécutives, l'entraîneur sud-africain Jake White valide match après match sa méthode empreinte d'efficacité.
Un peu plus d'un an après son intronisation en décembre 2014, à la place de Fabien Galthié, l'ancien patron des Springboks champions du monde en 2007 est en train de réussir son pari à Montpellier, où il imprime sa culture de la gagne avec un effectif construit autour d'une armada sud-africaine.
. Inflexible
"Il nous inculque la culture de la gagne en s'appuyant sur un discours optimiste", témoigne le demi de mêlée Benoît Paillaugue. Le Sud-Africain s'appuie également sur un style de jeu très pragmatique et une ligne de conduite inflexible par-delà les critiques.
Obsédé par la victoire, le technicien âgé de 52 ans veut gagner chaque match et néglige les impasses à l'extérieur.
"A son arrivée, il ne comprenait pas la différence de comportement entre nos matchs à domicile et à l'extérieur. Il a changé cette philosophie. En aucun cas, quand on entre sur le terrain, on se dit : +si on perd ce n'est pas grave car ce n'est pas chez nous+" détaille Paillaugue, l'un des cadres de l'équipe héraultaise.
Vainqueur notamment à Clermont, Toulouse et Bordeaux, Montpellier n'avait jamais réussi une telle moisson à l'extérieur, avec sept victoires en Top 14.
Et pour la première fois depuis l'épopée jusqu'à la finale en 2011, le MHR s'est imposé lors des matchs couperets d'une phase finale, en l'occurrence celle du Challenge européen, à l'image de son succès à Sale en quart de finale ou de la finale devant les Harlequins.
. Effectif sud-africain
Joueurs méconnus comme le deuxième ligne Paul Willemse ou le troisième ligne Wiaan Liebenberg, stars planétaires comme Bismarck Du Plessis ou François Steyn : White puise dans le réservoir de l'Afrique du Sud. Mieux, ses compatriotes sont la clé de voûte de son équipe.
Adossé à sa réussite, il se moque des a priori, s'embarrasse peu des statuts de joueurs comme Thibaut Privat, l'un des cadres du vestiaire, le pilier international Nicolas Mas ou encore l'ouvreur François Trinh-Duc, joueur emblématique du MHR en partance pour Toulon.
Lors de la finale du Challenge européen, il a même laissé sur le banc Paillaugue, l'un des meilleurs joueurs de la saison : "Je fais la meilleure équipe pour gagner", a?t-il justifié.
. Jeu de combat
White privilégie un jeu dans la tradition des Springboks. Combat, occupation du terrain, buteur efficace, avec l'ouvreur Demetri Catrakilis, et rigueur qui autorise peu l'improvisation.
"Tout le monde sait ce qu'il doit faire, tout le monde s'y retrouve. C'est un jeu où l'on doit dominer physiquement notre adversaire pour exploiter nos qualités derrière. On se veut dominant pour avoir des ballons rapides autour de rucks les plus propres possible", explique Paillaugue.
"Nos avants, très durs sur l'homme, très durs dans les rucks, répondent à merveille à l'attente de Jake", poursuit-il.
. Sanction
White peut sanctionner une relance dans les 22 mètres, par un remplacement immédiat, ou une liberté de parole, par une mise à l'écart du groupe. Il tolère peu que l'on sorte du plan de jeu comme d'un discours sous contrôle. Tout est mis au service de la victoire. Et des titres comme l'attend le président Mohed Altrad.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |