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© AFP/Remy Gabalda
Les entraîneurs de Castres Laurent Labit (d) et Laurent Travers
, lors d'une conférence de presse, le 9 octobre 2012 à Castres
Si Laurent Labit, l'entraîneur de Castres, ne voit guère "de points faibles" à Toulon, que son équipe affronte samedi en finale du Top 14, il estime que "tout peut arriver" à condition d'être "à 120%" et de faire "abstraction de ce qu'il y a autour".
QUESTION: Ne craignez-vous pas que vos joueurs ne considèrent comme un aboutissement en soi d'être parvenu en finale ?
REPONSE: "On a été vigilant de ce côté-là pour faire en sorte que la saison ne se termine pas le week-end dernier. C'est fantastique de battre en demi-finale Clermont-Ferrand. Mais on ne voulait pas que les joueurs se mettent dans un état d'aboutissement."
Q: Comment gérer les émotions d'un groupe qui, dans son ensemble, n'a jamais connu une finale de Top 14 ?
R: "Cette semaine, on s'est beaucoup attaché à discuter avec les joueurs, individuellement aussi bien sûr. Si, après 28 matches joués, on se retrouve en finale du Top 14 et quand on voit à quel point le championnat est relevé, ça témoigne de notre niveau. Rugbystiquement, chacun de nos joueurs amène ses qualités. Ils ont deux ou trois points forts chacun. Ca veut dire que dans ce domaine-là il va falloir qu'ils soient à 120% de leurs possibilités. Après, ce n'est pas qu'une histoire de rugby. Dans les émotions, on va essayer de ne pas trop les charger avant le match et surtout leur faire comprendre qu'ils vont avoir à livrer un match comme les autres, en faisant abstraction de ce qu'il y a autour."
Q: Le fait d'avoir vous-même disputé une finale en 1993 vous aide-t-il ?
R: "On ne peut pas comparer les générations, les époques. Il y a 20 ans, on ne voyait pas la finale de la même façon, c'était vécu différemment chez nous. Quand aujourd'hui on déplace pratiquement 10.000 Castrais pour la finale, ça aurait paru incroyable à l'époque. Aujourd'hui, on a fait chacun des matches de haut niveau, que ce soit de Coupe d'Europe ou de phase finale. Chacun doit prendre maintenant possession de son expérience et amener avec lui un ou deux joueurs avec qui il se sent le plus proche pour vivre cette finale. On a ici des joueurs internationaux qui sont capables d'amener les autres. Des joueurs comme Tekori, Andreu, Claassen, même Christophe Samson..."
Q: Toulon a-t-il des points faibles ?
R: (soupirs) Des points faibles ? Je ne pense pas qu'ils en aient. Après, sur un match, comme on dit souvent, tout peut arriver. Il faut que l'on réalise le même match que la semaine dernière (en demies face à Clermont, ndlr) dans la stratégie que l'on veut adopter, dans l'engagement, dans l'état d'esprit, et miser sur un petit peu de moins bien de Toulon qui enchaîne trois matches de haut niveau et sans trop faire tourner l'effectif. C'est sûr que pour enlever le Bouclier des mains des Toulonnais, il faudra qu'on bénéficie d'un maximum de réussite."
Propos recueillis en conférence de presse