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© AFP/Franck Fife
Le trois-quarts centre Maxime Mermoz
lors d'une conférence de presse à Marcoussis le 7 février 2013
Le trois-quarts centre international de Toulon Maxime Mermoz estime dans un entretien à l'AFP qu'à cinq journées de la fin de la saison régulière de Top 14, le titre "tend les bras" à Clermont, actuel dauphin des Varois.
Q: Toulon est en tête du Top 14 mais a montré quelques signes de faiblesse. C'est l'année ou jamais pour remporter le titre ?
R: "Non pas nécessairement. L'équipe était déjà très forte l'an passé. Avec l'effectif et le recrutement, elle le sera peut-être encore plus la saison prochaine. Pour moi, le titre tend plus les bras à Clermont qu'à nous. En termes de régularité et avec ce qu'ils montrent sur le terrain, c'est Clermont qui est favori. On est quatre à cinq équipes à se tenir. Eux ont une ligne de trois-quarts qui impressionne. En début de saison, on était au-dessus. On est un peu usé physiquement. Fin décembre, début janvier, ça a commencé à aller un peu moins bien, c'est normal qu'on s'essouffle. On a encore cinq matches importants, il y a une grosse ligne droite de deux mois minimum, avec aussi la Coupe d'Europe, on va faire le maximum."
Q: Vous avez été écarté de l'équipe de France après le match contre le pays de Galles, cela a été difficile à digérer ?
R: "Non pas spécialement. Par rapport à l'an dernier, j'avais joué la finale de la Coupe du Monde et après on m'avait sorti, ça faisait plus mal. "
Q: Tout de même vous avez votre idée sur les prestations décevantes de l'équipe de France...
R: "Contre l'Italie, on a parfois senti un manque d'ambition. Contre les Gallois, défensivement j'ai tenu mon rôle. En attaque, quand on est deuxième centre, il n'est pas facile de prendre l'initiative, on subit. Face à l'Angleterre, il y a eu des relances, alors que contre l'Italie et les Gallois ça n'avait pas été trop le cas. Et en Irlande, on a joué, on voit qu'ils (les Français) reviennent bien en fin de match alors qu'on aurait pu craindre que physiquement on soit moins bien. Ca tient à peu de choses, avec les mêmes joueurs on peut gagner ou perdre."
Q: Mais comment expliquer une telle différence entre la tournée de novembre et les matches du Tournoi ?
R: "On a le championnat le plus long du monde, alors que le Super 15 par exemple est beaucoup plus court. Tout le monde le sait, c'était déjà les discussions quand j'avais 15 ans. Je comprends les clubs, la Fédération. Les clubs paient les joueurs donc ils les veulent. Je parle de mon cas personnel, mais il y a des moments de la saison où on a besoin de couper. On peut dire ce qu'on veut, le Top 14 est super relevé, mais quand on voit le dynamisme du Super 15... Depuis cet été, je n'ai pas eu de vacances, or c'est impossible de faire toute une saison sans couper. Avant de commencer le Tournoi, beaucoup de joueurs étaient en état d'usure mentale."
Q: Vous avez été champion avec Perpignan, puis tout proche d'un titre mondial. Avez-vous envie maintenant envie de connaître le rugby de l'hémisphère Sud ?
R: "C'était une option quand je suis parti de Perpignan. Mais il y a la prochaine Coupe du Monde, je l'ai dans la tête or pour jouer avec les Bleus il faut jouer en France. L'aventure à l'étranger, ce sera plus égoïste mais ça arrivera un jour dans ma carrière, ça me permettra de m'enrichir."
Propos recueillis par Eric BERNAUDEAU