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© AFP/Adrian Dennis
Le manageur de Toulon Bernard Laporte
lors d'une conférence de presse à Londres le 26 avril 2013
Le manager du RC Toulon Bernard Laporte a vanté jeudi les qualités humaines de son équipe, dans laquelle "il n'y a pas de cons" mais "beaucoup de camaraderie", à deux jours de la finale du Top 14 face à Castres.
Q: Avoir gagné la Coupe d'Europe a-t-il décomplexé l'équipe ?
R: "Peut-être mais je n'arrive pas à le quantifier, à le voir. Peut-être à l'intérieur, mais malheureusement je ne suis pas dans leur corps, dans leur tête surtout (aux joueurs). Je sens le groupe évoluer maintenant comme il a toujours évolué. Avec beaucoup d'humilité, beaucoup de sérieux, beaucoup de camaraderie. Et ce n'est pas un mot galvaudé, ils sont potes les mecs. C'est une évidence. Je n'ai jamais senti le contraire, hormis peut-être une ou deux fois, comme à Bordeaux où personne n'avait joué (défaite 41-0 le 9 février en Top 14, ndlr). Le reste du temps, quand il fallait gagner des matches, j'ai toujours senti cette envie de donner à l'autre. Il n'y a pas de cons dans cette équipe."
Q: Remporter le Bouclier de Brennus a-t-il une signification plus forte que le titre de champion d'Europe ?
R: "Non, ce serait ridicule de dire ça. Il y a un ordre des choses. Quand tu es champion d'Europe tu es champion... d'Europe! Il ne faut pas galvauder les choses. Après, culturellement... Moi, le premier, quand je suis né il n'y avait que le Brennus. Mais je ne suis pas convaincu que pour les étrangers qui arrivent chez nous, ils aient cette culture. Je ne suis pas dans leur tête."
Q: Qu'est ce que ça change d'affronter Castres et non pas Clermont ?
R: "Sincèrement, je ne sais pas ce que ça change. Clermont, ça aurait été une belle revanche mais Castres en a décidé autrement, c'est tout à leur honneur. "
Q: Physiquement, sentez-vous vos joueurs prêts à enchaîner ?
R: "Oui, je le sens capable, après c'est le terrain le révélateur."
Q: Que représenterait le doublé pour vous ?
R: "Le doublé, si tu le fais, c'est que c'est une saison plus qu'aboutie, merveilleuse, etc. Après, ça n'a pas de sens particulier. Si tu le fais, ça montre que tu as été le meilleur partout. Point. Après, c'est le genre de trucs... Vous savez, par exemple, au Stade Français, ce qu'on a fait (entre 1995 et 1998), personne ne le fera: on est monté en deuxième division, en première division et on est devenu champion de France. C'est jouissif à l'instant "t" mais est-ce qu'ils le mettront sur ma tombe, ça ?"
Q: L'étiquette de favori vous gêne-t-elle ?
R: "Non, car je ne pense pas qu'on le soit. C'est comme contre Clermont (en finale de Coupe d'Europe), on ne l'était pas, contre Toulouse (en demi-finale de Top 14), on n'était pas favori non plus. C'est toujours 50-50."