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© AFP/Franck Fife
Le manager du XV de France Philippe Saint-André passe près du trophée du Tournoi des Six nations lors du match contre le pays de Galles, le 9 février 2013 au Stade de France.
Le manager du XV de France Philippe Saint-André n'a d'autre choix que de remanier son groupe à 13 jours d'un déplacement périlleux en Angleterre, après avoir assisté samedi contre le pays de Galles à la deuxième défaite en six jours des Bleus dans le Tournoi des six nations.
Les traits tirés dimanche matin à l'heure du débriefing, Saint-André a dû se rendre à l'évidence: il est temps d'apporter un coup de fouet à un groupe de 23 joueurs à bout de souffle et bien à court de solutions samedi au Stade de France face aux Gallois (16-6).
"On ne va pas changer 23 joueurs mais il va y avoir du changement", a d'emblée promis PSA, après avoir accordé une "deuxième chance" aux acteurs de la défaite en Italie (23-18), sans succès.
Le suspense sera de courte durée puisque la liste des 23, qui se réuniront samedi prochain, sera dévoilée lundi dans la matinée. Entre-temps, Saint-André et ses adjoints Yannick Bru et Patrice Lagisquet devront avoir effectué un large tour d'horizon, entre blessés, convalescents et hommes en forme du Top 14.
La question porte d'abord sur l'ampleur de ce remaniement, forcément limité par l'urgence de la situation et le faible réservoir de joueurs de niveau international à disposition.
"Il y a des postes où l'on n'a pas beaucoup de profils", a ainsi admis Saint-André, évoquant notamment celui de pilier droit ou d'ailier.
"Mais on va en trouver, on cherche", a assuré le manager dont le travail sera au moins facilité par le probable retour de Vincent Clerc , touché à une cuisse fin janvier
Cependant, le capitaine et deuxième ligne Pascal Papé, sorti à l'heure de jeu à Rome en raison d'une lombosciatique aiguë, ne devrait "apparemment" pas être remis. Et pour avoir toutes les cartes en main, il faut lever les incertitudes concernant l'ailier Benjamin Fall (cuisse), le deuxième ligne Jocelino Suta (épaule) et le troisième ligne Fulgence Ouedraogo (épaule), touchés samedi.
Dans le jeu, plusieurs chantiers sont ouverts et demandent des solutions rapides, pour ne pas s'exposer à une sévère correction à Twickenham le 23 février.
Côté positif, Saint-André a pointé des nettes améliorations en conquête directe et dans le replacement défensif face au pays de Galles.
En revanche, sans doute par usure physique, le déficit de rapidité dans la libération du ballon et les retards de déblayage dans les zones de rucks ont obéré l'exploitation efficace des munitions offensives. Les ballons de récupération ont également été très mal utilisés et les arrières ont paru démuni dans l'animation offensive.
"On se pose la question de changer des choses tactiquement et collectivement", a ainsi souligné Saint-André.
En ce sens, la charnière Machenaud-Michalak, bien huilée lors des victoires en novembre (Australie, Argentine, Samoa), méchamment grinçante depuis, pourrait en faire les frais. Peut-être au bénéfice de Morgan Parra et François Trinh-Duc, l'ancien duo titulaire, qui rongent leur frein sur le banc.
Saint-André a également regretté que Mathieu Bastareaud n'ait pas eu plus d'occasions de s'exprimer balle en main, une donnée qui devrait changer contre l'Angleterre. Impeccable en défense, le centre a selon toute vraisemblance gagné sa place. Pourrait-il être associé à Wesley Fofana qui trépigne sur l'aile et n'attend que ça?
Enfin, Saint-André n'a pas totalement évacué l'idée de rappeler aussi quelques "anciens". "Je reste sur ma philosophie, a-t-il tempéré. A niveau égal, on prendra des joueurs qui auront toutes les chances d'être là en 2015", date du Mondial en Angleterre.