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L'équipe du pays de Galles célèbre sa victoire au Tournoi des six nations, le 16 mars 2013 au Millennium Stadium à Cardiff
Les Gallois sont revenus de loin pour conserver leur titre dans le Tournoi des six nations grâce à une éclatante victoire sur les Anglais (30-3) samedi, après avoir traversé entre leur Grand Chelem de l'an passé et le début de l'édition 2013 l'une des pires périodes de leur histoire.
Huit matches perdus d'affilée entre mars 2012 et février 2013: depuis dix ans, le XV du Poireau n'avait pas accumulé une telle série de revers, certains particulièrement cuisants, contre les Samoas et l'Argentine au Millennium Stadium cet automne.
"Je suis fier d'être à la tête de cette équipe qui a su revenir dans la course. Il faut se souvenir d'où nous étions à la mi-temps du match contre l'Irlande!", a souligné l'entraîneur par intérim Rob Howley.
Menés 23 à 3 à la pause, puis 30 à 3, les Gallois avaient trouvé l'énergie pour marquer trois essais. C'est de cette réaction d'orgueil, insuffisante pour arracher la victoire ce jour-là (30-22), que date le réveil du "Dragon".
Dans la foulée de ce sursaut, le pays de Galles enchaînait quatre succès, dont trois à l'extérieur en France (16-6), en Italie (26-9) et en Ecosse (28-18), sans encaisser le moindre essai.
L'ampleur du succès du pays de Galles, le plus large de l'histoire plus que centenaire de sa rivalité avec l'Angleterre, a suscité des comparaisons flatteuses dans la presse de Londres.
"En seconde mi-temps, les Gallois ont joué comme les poètes des années 1970, avec quelques kilos en plus", écrit ainsi le Sunday Times.
Cauchemar anglais
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Des joueurs gallois face à l'équipe anglaise, le 16 mars 2013 au Millenium Stadium à Cardiff
En conservant son titre, ce qu'il n'avait plus fait depuis 1978-1979, du temps justement des Edwards, Bennett et Williams, le pays de Galles a confirmé à la fois le potentiel de la nouvelle génération révélée à la Coupe du Monde 2011, la solidité de ses anciens et l'existence de réserves fiables. En somme le cocktail idéal pour construire les grandes victoires.
Rob Howley, chargé de l'intérim en l'absence du Néo-Zélandais Warren Gatland , occupé par la préparation de la tournée des Lions britanniques et irlandais en Australie au mois de juin, a dû faire face à une cascade de blessures, qui explique d'ailleurs en partie la mauvaise passe des dix mois précédents.
Rhys Priestland, Luke Charteris, Dan Lydiate, Bradley Davies... nombreux sont les joueurs majeurs à n'avoir pris aucune part au Tournoi 2013, alors que d'autres, comme l'exemplaire flanker Sam Warburton , bien parti pour être nommé capitaine des Lions, ou le deuxième ligne Alun-Wyn Jones , en ont manqué une partie.
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Résultats de la 5è et dernière journée et classement final du tournoi des 6 nations de rugby 2013
Mais les Gallois ont pu s'appuyer soit sur des anciens (le troisième ligne Ryan Jones ), soit sur des jeunes (l'ouvreur Dan Biggar, le flanker Justin Tipuric) pour combler efficacement les trous.
La défaite du XV de la Rose, battu dans le match pour le Grand Chelem pour la cinquième fois en six tentatives depuis 1999, et les moqueurs "facile, facile" scandés par les supporteurs gallois en fin de match, risquent de donner des cauchemars à tout un pays.
A la Coupe du Monde, l'Angleterre se retrouvera en effet dans le même groupe que l'Australie et que... le pays de Galles.
"Nous aurons l'occasion de les rencontrer d'ici-là", a souligné le sélectionneur Stuart Lancaster, conscient que l'Angleterre devra battre le pays de Galles lors des deux prochaines éditions du Tournoi pour chasser le spectre d'une humiliante élimination au premier tour de son Mondial.