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© AFP/Adrian Dennis
L'Anglais Toby Flood (à gauche) au Tournoi des Six Nations, face à l'Italie, au stade de Twickenham, à Londres, le 10 mars 2013
L'Angleterre peut encore rêver au Grand Chelem, mais elle devra montrer un autre visage dans une semaine à Cardiff que celui affiché dimanche lors de sa pénible victoire (18-11) sur une valeureuse équipe d'Italie, lors de la 4e journée du Tournoi des six nations de rugby.
Le XV de la Rose ira samedi au Millennium Stadium de Cardiff pour tenter de décrocher un Grand Chelem qui lui échappe depuis dix ans. Mais il pourrait aussi tout perdre, puisque la victoire finale dans le Tournoi est loin de lui être acquise.
Un large succès sur l'Italie aurait pu lui donner une avance suffisante à la différence de points générale pour remporter le Tournoi malgré une défaite à Cardiff. Ce n'est pas le cas après cette victoire étriquée.
Les Gallois, victorieux samedi en Ecosse (28-18), peuvent encore conserver leur titre s'ils gagnent d'au moins 7 points. Le XV du Poireau sera en tout cas particulièrement motivé à l'idée de priver les Anglais d'un Grand Chelem qu'eux-mêmes avaient réussi en 2012.
L'Angleterre a remporté sa quatrième victoire en autant de matches, après celles obtenues contre l'Ecosse (38-18), l'Irlande (12-6) et la France (23-13). Mais paradoxalement, ce fut sans doute la plus difficile à acquérir.
L'Italie, qui avait concédé 45 points de moyenne lors de ses précédents déplacements à Twickenham, y a obtenu le meilleur résultat de son histoire, en démontrant beaucoup d'abnégation et de courage en défense.
© AFP/Glyn Kirk
L'Italien Sergio Parisse
récupère le ballon ovale, au cours d'un match face à l'Angleterre, à Londres, le 10 mars 2013
La réussite de Flood
Bien moins impressionnants que lors de leurs matches précédents, les Anglais se sont imposés grâce à la réussite au pied de leur ouvreur Toby Flood, auteur de tous les points de son équipe à 100% de réussite.
C'est lui qui a permis à son équipe de virer en tête à la pause (12-3) alors que, moins précise que d'habitude, elle n'avait pas réussi à prendre la mesure de la défense italienne.
Les Anglais ne se sont procuré que de très rares occasions d'essais. Soit il les ont gâchées en négociant mal les surnombres, soit les Italiens ont repoussé leurs assauts par une défense désespérée.
Prenant peu à peu confiance au fil de la seconde période, ceux-ci ont inscrit le seul essai du match (11-15, 49e) à la suite d'une chandelle grossièrement manquée par le demi de mêlée anglais Danny Care.
Les Italiens ont récupéré le ballon et l'ouvreur Luciano Orquera a d'un bon jeu au pied trouvé l'ailier Luke McLean, isolé sur le côté gauche. Orquera a ensuite raté la transformation, puis une pénalité qui auraient placé les siens en tête.
Les Italiens n'ont pas abdiqué et ont continué à mettre sur le reculoir des Anglais complètement déboussolés dans les dix dernières minutes. Mais, par manque de réussite ou de clairvoyance, ils n'ont pas réussi à marquer.