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© AFP/Franck Fife
Yohan Huget avant une conférence de presse le 14 mars 2013 à Marcoussis
Le XV de France devra réussir à compiler les bribes positifs de ses quatre matches du Tournoi des six nations pour ne pas laisser filer sa dernière chance de victoire dans la compétition contre l'Ecosse samedi au Stade de France.
. ENFIN LIBÉRÉS ?
Le match nul (13-13) en Irlande a mis fin à la série de trois défaites dans le Tournoi (23-18 en Italie, 16-6 contre le pays de Galles, 23-13 en Angleterre). Même si ce n'est pas une victoire, ce résultat a écarté le spectre d'une Cuillère de bois inédite depuis 1957 et montré aux Français leurs capacités en remontant dix points de retard à l'extérieur. "Collectivement, il fallait qu'on prenne conscience qu'on avait les moyens de revenir", souligne Yoann Huget. "Ce résultat a fait du bien, confirme Mathieu Bastareaud . Pour nous, ça a été un Tournoi compliqué. Niveau plaisir, ça n'a pas été trop ça. Il va falloir se lâcher complètement".
Au Stade de France, devant un public parfois prompt à siffler, les Bleus sont attendus. Ils veulent évacuer "une tonne de frustration" (dixit Benjamin Kayser ) et enfin livrer une prestation accomplie dans le Tournoi en s'inspirant des 50 premières minutes en Angleterre et des 20 dernières minutes en Irlande, où leur rigueur et leur agressivité leur avait permis de tenir tête à leur adversaire.
. SANS MAITRISE, LA PUISSANCE N'EST RIEN
En prévision d'une météo pluvieuse, l'encadrement du XV de France a clairement fait le choix d'un alliage de puissance et de mobilité en titularisant Sébastien Vahaamahina (124 kg) en deuxième ligne, Antonie Claassen (106 kg) en troisième ligne et Mathieu Bastareaud (122 kg) au centre. L'objectif: dompter par la force une équipe d'Ecosse "qui a beaucoup progressé", explique Benjamin Kayser . "Ils sont costauds en conquête, rapides, agressifs, puissants", souligne le talonneur clermontois. Dusautoir, Maestri et Vahaamahina notamment devront contrer la "belle bagarre" que livrent les Ecossais Kelly Brown, Jim Hamilton et Alasdair Strokosch dans les rucks.
La puissance et la technique de sa mêlée, une des valeurs sûres du XV de France, sera un atout. Mais plus qu'une fin en soi --avec des pénalités-- elle doit être aussi un moyen. "La mêlée ne suffit pas non plus, souligne Morgan Parra . Il faut avoir une mêlée conquérante pour marquer des points mais il faut aussi arriver à lancer notre jeu."
. SE REMETTRE SUR PIED
C'est la grande inconnue du match, d'autant que pluie et vent sont annoncés samedi soir au Stade de France. Malgré de ternes récentes performances, l'encadrement a réaffirmé sa confiance en Frédéric Michalak, qui avait été peu à l'aise dans des conditions météorologiques similaires samedi dernier en Irlande. Avec Morgan Parra et Yoann Huget, le Toulonnais se partagera le jeu au pied. Ce secteur, défaillant depuis le début de la compétition, s'annonce capital pour écarter la menace d'Ecossais toujours aussi joueurs mais beaucoup plus efficaces avec leurs ailiers naturalisés Tim Visser (d'origine néerlandaise) et Sean Maitland (d'origine néo-zélandaise).
"Ils sont moins +fou fou+ qu'avant, prévient Bastareaud. Avant, ils jouaient de partout. C'était déroutant pour l'adversaire mais ils y laissaient des plumes. Maintenant ils sont plus posés et attendent leurs occasions."