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© AFP/Adrian Dennis
L'Anglais Geoff Parling (à gauche) avec le ballon lors du match Irlande-Angleterre le 10 février 2013 à Dublin
Pratiquement inconnu il y a un an, l'Anglais Geoff Parling se trouve aux portes d'une prestigieuse sélection avec les Lions britanniques et irlandais après avoir rendu sa présence indispensable au sein de la deuxième ligne du XV de la Rose en une douzaine de capes impeccables.
Très reconnaissable avec sa barbe de bûcheron et ses cheveux hirsutes après seulement quelques rucks, le joueur de Leicester résume à lui seul toutes les vertus sur lesquelles le sélectionneur Stuart Lancaster a fondé la reconstruction du rugby anglais: sérieux, dévouement, travail, application et combativité.
Tout le contraire des comportements qui avaient été dénoncés chez certains joueurs à la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande, où certains s'étaient plus signalés plus par leurs frasques que par leurs performances sur le terrain.
Agé de 29 ans, ce qui devrait faire de lui le plus vieux des quinze anglais qui entreront sur la pelouse de Twickenham pour affronter la France samedi, Parling a été un joueur à maturation tardive. Sa première sélection ne date que de l'an passé, contre l'Ecosse à Murrayfield.
Malgré un physique respectable (1,98 m, 114 kg), ce ne sont pas ses qualités athlétiques qui en ont fait un premier choix aux dépens d'un Courtney Lawes beaucoup plus costaud que lui, mais sa science de l'alignement.
"Geoff (prononcer Djef) est un type intelligent qui comprend très bien la touche. Je ne sais pas si on peut dire qu'il est rusé, c'est peut-être avant tout un bon bluffeur", a dit son mentor à Leicester Richard Cockerill .
"Pour un deuxième ligne international, il y a plus solide physiquement, mais il travaille beaucoup en salle de musculation et il parvient à tirer le meilleur de ce qu'il a", a poursuivi l'entraîneur.
Cockerill est allé chercher Parling il y a trois ans à Newcastle, où les ambitions du deuxième ligne se limitaient à éviter la relégation, malgré la présence dans l'effectif d'un certain Jonnie Wilkinson.
Chez les Tigers, la carrière du grand barbu a pris du relief, aussi bien sur le plan collectif, avec un titre de champion d'Angleterre en 2010, que personnel. Encouragé par Lancaster, le "gourou" voire l'"obsédé" de la touche, comme on l'a parfois surnommé, n'accepte plus d'être cantonné dans ce seul secteur du jeu.
"Sa compréhension des mécanismes de la touche et sa faculté à délivrer de bons ballons sous la pression sont très importants pour nous, mais il n'y a pas que ça dans son jeu. Il est par exemple capable de gagner du terrain avec la balle. Ce qu'il fait n'est peut-être pas toujours spectaculaire, mais ce n'en est pas moins essentiel", a dit le sélectionneur, qui a titularisé Parling lors des douze derniers test-matches.
Face à l'Ecosse (38-18), au début du mois, Parling s'est même fait le plaisir de marquer son premier essai pour l'Angleterre. Une belle façon d'appuyer sa candidature à la tournée des Lions britanniques et irlandais en Australie au mois de juin.