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Perdus pour le rugby il y a encore un an après de lourdes blessures, Jacques Burger et Juan Smith ont su depuis redevenir incontournables, respectivement aux Saracens et à Toulon, qui s'affrontent samedi en finale de Coupe d'Europe.
"Il y a quinze mois, j'annonçais ma décision de me retirer du rugby. C'est comme un miracle, je suis vraiment heureux et satisfait. Je suis béni".
Arrivé à Toulon en septembre dernier, le troisième ligne sud-africain Juan Smith n'en revient toujours pas d'avoir joué "28 matches cette saison dans des compétitions difficiles comme le Top 14 et la Coupe d'Europe". Car pendant plus de deux ans, entre février 2011 et l'automne 2013, il a été plongé dans des abîmes de doutes et de douleur.
Jusqu'à une rupture d'un tendon d'Achille en février 2011, le capitaine de la franchise des Cheetahs était un des meilleurs troisième ligne au monde, incontournable en équipe d'Afrique du Sud, pièce maîtresse du titre de champion du monde en 2007.
Mais les opérations à répétition, les longues et infructueuses périodes de convalescence et les avis médicaux contradictoires le poussent finalement à annoncer la fin de sa carrière en février 2013. "J'avais subi quatre opérations et à chaque rééducation, je souffrais", explique le joueur qui fêtera ses 33 ans en juillet.
Un an plus tôt, Jacques Burger avait lui aussi mis sa carrière entre parenthèses. Après la Coupe du Monde 2011 disputée avec la Namibie, il ne supportait plus les douleurs à la jambe droite.
"Je me suis dit +Il faut que je fasse quelque chose, je ne peux pas continuer comme ça+", racontait le troisième ligne (29 ans) dans la presse anglaise il y a quelques semaines.
Il subit une opération pour corriger la jonction tibia-genou. Suivent 18 mois de convalescence, marqués par un retour à la compétition raté en avril 2013, et une nouvelle opération...
- Record à 37 plaquages -
Le Namibien a finalement retrouvé les terrains cette saison mais doit toujours traiter quotidiennement son genou avec une machine à froid. "Elle est installée à côté de mon canapé donc c'est glace quand je regarde la télé, glace le matin, l'après-midi, glace le soir. Huit fois par jour. C'est devenu une routine", raconte-t-il.
"Je me suis longtemps demandé si je pourrais rejouer et si c'était le cas, si je serais aussi bon. Je n'ai pas un grand bagage technique, je joue surtout avec mon corps", explique le joueur remarqué pour sa chevelure frisée et son nez déformé par "au moins cinq" fractures.
Malgré les blessures, Burger n'a pas changé de style de jeu et son engagement total dans l'abattage défensif est rare sur le continent. Contre Clermont (46-6) en demi-finale de Coupe d'Europe le 26 avril, il a asséné 27 plaquages. Un total encore loin de son record personnel: 37 plaquages contre Exeter en novembre dernier ! "Mais je ne pense pas être le joueur le plus dur", nuance-t-il.
Après qu'un énième chirurgien l'a convaincu qu'il pouvait rejouer, Juan Smith a, lui, changé de club pour rebondir. Son adaptation au très physique Top 14 constituait un vrai pari. Quelques mois plus tôt, le troisième ligne australien Rocky Elsom avait lui aussi rejoint Toulon après plusieurs blessures, sans jamais s'imposer.
Le Sud-Africain a retrouvé sur la Rade quelques-uns de ses amis champions du monde 2007, Botha, Rossouw et Habana. Arrivé en tant que joker médical, il est aujourd'hui titulaire parmi les "Galactiques" varois, étalant comme à ses plus belles heures son jeu complet et ses qualités de puissant franchisseur, de solide défenseur et de preneur de balle en fond de touche.
"Je suis heureux ici et libéré de la douleur. C'est comme si j'avais une nouvelle jambe, sourit-il. C'est une histoire triste mais avec une happy end".
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |