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© AFP/Franck Fife
Le manageur du XV de France Philippe Saint-André lors du match entre la France et l'Ecosse au Stade de France le 16 mars 2013
Le manager du XV de France Philippe Saint-André a affirmé dimanche à l'AFP n'avoir "jamais demandé à un joueur de prendre quelque chose", après avoir été accusé par l'ancien international Laurent Bénézech d'"appel au dopage".
"Cela fait 12 ans que j'entraîne, je n'ai jamais demandé à un joueur de prendre quelque chose, a souligné PSA. Pour moi, le rugby c'est un sport exceptionnel et on peut y arriver en buvant de l'eau et en étant clair."
Saint-André répondait ainsi à un passage d'un récent entretien de Bénézech donné au quotidien Le Monde, où l'ancien pilier (15 sélections) avait déclaré: "Quand j'entends un sélectionneur national annoncer que le temps de jeu effectif, qui est actuellement de quarante minutes en moyenne, doit passer à cinquante minutes pour la Coupe du Monde 2015 et que seuls les joueurs capables de tenir ces cadences pourront prétendre à jouer en équipe nationale, je ne peux y voir qu'un appel au dopage."
"Je pense que cette personne ne suit pas trop le rugby international", a rétorqué un PSA très agacé. Selon le manager, ancien coéquipier de Bénézech en équipe de France, les nouvelles règles de l'IRB (fédération internationale), qui devraient limiter le nombre de mêlées écroulées et donc le temps perdu à les reconstituer, vont mécaniquement augmenter le temps de jeu effectif.
"Le temps de jeu effectif des tests de novembre, c'était 43 minutes. Il faut ajouter cette nouvelle règle de la mêlée qui fait qu'il y aura beaucoup moins de mêlées écroulées et qu'on gagnera 6-7 minutes, on est à ces 50 minutes. C'est juste de la logique", a poursuivi PSA.
Il a toutefois appelé à "faire attention" aux cas de dopage, "du fait que les joueurs jouent de plus en plus et que le temps de jeu effectif est de plus en plus élevé."
"Nous, à l'époque, on jouait 18-20 minutes, maintenant on est à 40, a-t-il ajouté. Je crois que la Fédération et la Ligue ont anticipé cela. On a été le premier sport où il y a eu des suivis longitudinaux, où tous les joueurs de Top 14 ont deux-trois prises de sang dans l'année".
Interrogé sur les motivations de Laurent Bénézech dans ses propos, PSA n'a pas souhaité commenter davantage, indiquant qu'il réfléchissait à donner une suite judiciaire à ces propos.
"On est en train de voir. On va sur un terrain dont je n'ai pas envie de parler car ce sera peut-être la loi qui ira plus loin", a-t-il déclaré.
"S'il a des preuves, il faut qu'il cite des noms, a-t-il conclu. Il cite un nom, qui est le mien, et je n'ai jamais rien demandé (aux joueurs)... Sauf que les mecs dorment, qu'ils fassent attention à la récupération, qu'ils s'entraînent".