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© AFP/Nicolas Tucat
Le 3e ligne de Toulouse Thierry Dusautoir
lors d'un match face à Bordeaux-Bègles, le 6 octobre 2012 au stade Chaban-Delmas.
Thierry Dusautoir , le troisième ligne de Toulouse souvent écarté des terrains ces derniers mois en raison de blessures, veut profiter du "huitième de finale" de Coupe d'Europe dimanche à Leicester pour lancer pleinement sa saison et regagner sa place dans le XV de France.
"Un capitaine doit être un titulaire indiscutable", déclarait récemment Philippe Saint-André, le manager du XV de France pour expliquer son choix de prolonger le capitaine intérimaire Pascal Papé pour "donner du temps" au meilleur joueur de 2011 de revenir à son meilleur niveau.
Le manager toulousain, Guy Novès, a, lui, envoyé un signal fort à son joueur en lui rendant ses galons de capitaine dès son retour à la compétition, après un morne hiver qui l'a vu jouer seulement deux matches depuis sa blessure au genou droit le 20 octobre contre Trévise.
Grand compétiteur, Dusautoir (31 ans, 54 sélections) revient affamé, bien décidé à ne pas se contenter du stage de trois jours du XV de France auquel il a été convié (26-28 janvier) mais à "faire le maximum pour être dans les 23" pour le début du Tournoi des six nations en Italie le 3 février.
Désigné meilleur joueur du monde en 2011, réputé pour ses plaquages destructeurs et ses qualités de gratteur de ballons", Dusautoir est encore loin de son meilleur niveau. A son poste, la concurrence est vive, notamment avec son équipier Yannick Nyanga , le Montpelliérain Fulgence Ouedraogo et le Biarrot Wenceslas Lauret.
Mais à Toulouse, il n'y a aucun doute. "Il sera apte, assure son partenaire et ami, l'Argentin Patricio Albacete . Thierry est quelqu'un d'exemplaire. Dans les moments difficiles, qu'il joue ou pas, il aide le groupe à sortir la tête de l'eau", reconnaît le Puma. "C'est un grand joueur et un grand capitaine", assure Nyanga, qui prend parfois le capitanat au Stade Toulousain en son absence.
Son retour placera immédiatement Dusautoir au plus haut niveau, dans un match décisif en vue de la qualification pour les quarts de finale de la Coupe d'Europe chez un ténor européen: le club anglais de Leicester. Une partie de la saison des quadruples champions d'Europe (1996, 2003, 2005, 2010) et double champions de France en titre se jouera déjà dimanche dans le froid anglais...
"On n'a jusqu'ici pas évolué avec l'ensemble de nos forces", constate l'ex-Biarrot pour qui, en dépit d'une baisse de qualité dans le jeu, les Toulousains restent à "une position intéressante" en Top 14, à sept points du leader Toulon et trois de Clermont, et encore "en lice" en Coupe d'Europe.
"Le Stade a déjà connu ces périodes. Les bilans ne se font qu'en fin de saison", insiste-t-il, en rappelant que lors des trois dernières saisons les Toulousains ont conquis une Coupe d'Europe (2010) et deux titres nationaux (2011, 2012).
Avant ce "match-couperet compliqué" à Welford Road, où les Tigers n'ont perdu qu'une fois cette saison (défaite 22-9 face aux Harlequins le 22 septembre), +Titi+ Dusautoir est comme ses équipiers "stimulé par un tel défi".
Un défi autant collectif que personnel pour éviter la déconvenue de la saison 2006-2007, sa première chez les Stadistes, où les hommes de Novès n'avaient pas passé le cap de la phase de poules.
Conscient que jusqu'à présent l'équipe produit "un jeu qui ne (la) satisfait pas", le capitaine n'attend plus qu'"un exploit à accomplir".