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© AFP/Ben Stansall
Les joueurs de Toulouse lors du match contre Leicester en Coupe d'Europe le 20 janvier 2013 à Leicester
Eliminé de la Coupe d'Europe, le Stade Toulousain n'a pas perdu de temps pour lancer un avertissement à ceux qui voudraient tirer des conclusions hâtives de son échec à Leicester: le champion de France se sent d'attaque pour défendre son titre au printemps.
"Si vous y avez vu un coup d'arrêt à l'équipe, c'est que vous l'aurez interprété à votre façon. On ne sort pas par la petite porte mais après un match engagé à Leicester où ce n'est jamais très simple", a lancé le manager Guy Novès, après une défaite 9 à 5 qui a laissé énormément de regrets.
Dominateur pendant l'essentiel de la rencontre (malgré 4 ballons perdus en touche), le Stade Toulousain a été trahi par ses buteurs, Lionel Beauxis et Luke McAlister , incapables de passer le moindre coup de pied en six tentatives (quatre pénalités, une transformation et un drop ratés) sous la neige de Leicester.
Malgré ce fiasco "difficile à expliquer" qui a provoqué la chute du quadruple champion d'Europe (1996, 2003, 2005, 2010) dès la phase de poules pour la quatrième fois seulement en dix-huit éditions, Novès a retrouvé "le vrai visage du Stade Toulousain", bien loin de celui, atone, affiché ces dernières semaines.
"Tout le monde a vu que nous avons dominé largement. Est-ce qu'on peut espérer pour la suite? Je crois que oui. Quand un groupe de mecs donne sur un terrain ce qu'il a donné (dimanche), c'est du caviar. On sait qu'on peut compter sur eux et qu'ils ne lâcheront rien", estime-t-il.
Le capitaine Thierry Dusautoir , déjà bien en jambes pour son premier match en quinze jours, tenait un discours similaire: "Il faut souligner l'attitude de tous les joueurs, les titulaires comme les remplaçants, qui ont montré une envie féroce de gagner ce match. On peut sortir de la compétition la tête haute".
"C'est le genre de match sur lequel on peut s'appuyer car il y a eu de l'état d'esprit, du fond et de la solidarité, il ne nous a manqué que de la réussite. Je ne pense pas qu'il y ait de place pour le doute sur nos capacités à bien jouer au rugby. L'équipe s'est très bien comportée, du N.1 au N.23", assure-t-il.
Le principal regret est que l'équipe n'ait pas atteint plus tôt le niveau de jeu qui lui aurait permis d'éviter de gaspiller des points à Trévise (victoire sans bonus 33-21, 2e journée) ou au pays de Galles chez les Ospreys (défaite 17-6, 4e journée). "Si on avait joué comme ça depuis le début, on aurait fini largement premier", estime Dusautoir.
Les Toulousains ne font pas semblant de se passionner pour le Challenge européen, pourtant le seul trophée manquant dans la vitrine très remplie du club --"Je ne savais même pas que nous y étions", a avoué Novès-- et reportent désormais toutes leurs ambitions sur le Top 14, dont ils sont double tenants du titre.
"Contrairement à ce que certains vont penser, il faudra compter sur nous pour la suite, dans le Championnat, puisqu'il ne nous reste plus que ça", affirme Novès, dont les joueurs occupent la troisième place (11 victoires, 4 défaites), à sept points du leader, Toulon.
Sur les trois précédentes saisons où ils ont été sortis de la Coupe d'Europe à l'issue de la phase de poules (2001, 2002, 2007), les Toulousains ont remporté une fois le Bouclier de Brennus, en 2001.