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© AFP/Adrian Dennis
Les joueurs des Cardiff Blues se congratulent après un essai contre Toulon, le 19 octobre 2013 à Cardiff
Le suspense était entier mercredi autour de l'avenir des actuelles Coupes d'Europe de rugby, concurrencées par un projet des clubs français et anglais, absents comme prévu de la réunion de la dernière chance à Dublin.
Les pourparlers commencés à 13h30 GMT, et dont rien n'avait filtré à 18h30 GMT à l'issue de l'assemblée, devaient reprendre jeudi matin à partir de 08h00 GMT dans la capitale irlandaise où se trouve le siège de l'ERC, la société commerciale organisatrice pour la 19e année des compétitions européennes de rugby.
Autour de la table étaient invités les actionnaires de l'entreprise dirigée par le Français Jean-Pierre Lux , à savoir les représentants des Fédérations et clubs français, anglais, gallois, irlandais, écossais et italiens, sous l'égide d'un médiateur indépendant, Graeme Mew.
Mais cet avocat, spécialisé dans les litiges pour le compte d'un bureau canadien, a une mission fort délicate: les clubs de Top 14 et de Premiership avaient annoncé de longue date qu'ils boycotteraient la réunion.
L'ambiance s'annonçait d'autant plus explosive que les deux dissidents, créateurs de la "Rugby champions cup", ont reçu mardi l'appui des quatre provinces galloises (Cardiff Blues, Llanelli Scarlets, Neath-Swansea Ospreys et Newport-Gwent Dragons).
30 clubs sur 38 pour la RCC
© AFP/
Mourad Boudjellal, président de Toulon, sur le banc avant un match du Top 14 contre Clermont, le 5 octobre 2013 à Nice
"Un soutien total", ont-elles annoncé dans un communiqué, donnant ainsi du crédit aux desiderata anglais et français sur le format de la compétition (20 clubs au lieu de 24), la répartition financière (un tiers pour les Français, un tiers pour les Anglais, un tiers pour les autres), ou encore la gouvernance de la nouvelle société organisatrice.
"Il y a désormais 30 clubs sur les 38 (14 en France, 12 en Angleterre, 4 Gallois, ndlr) qui ont dit oui à la Rugby champions cup, cela commence à être difficile de dire non", a souligné Bruce Craig, vice-président de la Ligue anglaise, interrogé par l'AFP.
"On n'a pas de réponses formelles des clubs irlandais, écossais et italiens mais je n'ai aucun doute qu'ils vont nous rejoindre", a-t-il ajouté.
Sollicitées par l'AFP, les Fédérations anglaise (RFU) et écossaise (SRU) ont refusé de commenter le ralliement des franchises galloises, que leur Fédération (WRU) elle-même n'a pas encore publiquement appuyé.
La Fédération irlandaise (IRFU) a de son côté jugé "inapproprié de commenter alors que des négociations sont en cours", tout en prenant note non seulement du geste des provinces galloises, mais aussi de "la récente prise de position de Toulon".
Le champion d'Europe en titre, par la voix de son président Mourad Boudjellal, a en effet affirmé sa fidélité aux compétitions ERC, venant ainsi fissurer le front jusque-là uni du Top 14.
"Je représenterai la France tout seul, s'il le faut", répétait encore Mourad Boudjellal mercredi à l'AFP, ouvrant une brèche imprévue dans laquelle les partisans du statu quo ne manquent pas de s'engouffrer, tandis qu'en coulisses les tenants de la nouvelle compétition exprimaient leur scepticisme.
Luttes de pouvoir
Luttes de pouvoir
Dans cet imbroglio, il s'agira donc de clarifier les positions de chacun, notamment celles des provinces irlandaises du Munster et du Leinster, deux poids lourds qui ont raflé cinq des huit derniers titres européens.
En toile de fond se joue aussi une lutte de pouvoir acharnée entre clubs et fédérations. C'est particulièrement le cas en France où statutairement, la Ligue nationale (LNR) doit recevoir l'aval de la FFR, représentée notamment mercredi par son président Pierre Camou, pour engager des clubs dans toute compétition internationale.
Surtout, l'IRB, organe suprême du jeu, devra valider le projet franco-anglais pour qu'il puisse exister, et surveillera donc de très près le déroulement de la réunion dans la capitale irlandaise.
Mais là encore, Bruce Craig, par ailleurs président du club anglais de Bath, se voulait confiant. "L'IRB va donner son accord", assure-t-il, se disant "étonné" qu'elle "puisse se mêler du rugby européen des clubs".
"Vous allez voir demain (jeudi), l'issue sera très simple", a-t-il également prédit, annonçant, un peu mystérieux, "une surprise".
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |