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© AFP/Adrian Dennis
Le joueur de rugby gallois, Sam Warburton
, le 23 janvier 2013 à Londres
Avec le retour en forme de son troisième ligne Sam Warburton , éblouissant ce week-end lors de la victoire en Ecosse (28-18), le Pays de Galles s'est remis à croire en la possibilité de conserver son titre dans le Tournoi des six nations lors de la "finale" contre l'Angleterre, samedi à Cardiff.
Dans le rude combat de Murrayfield, où les Gallois se sont imposés grâce à la domination de leur pack, le joueur de Cardiff a été impressionnant.
Infatigable plaqueur, il a empoisonné le XV du Chardon dans les rucks, volant à lui seul quatre ballons sur les neuf perdus par l'Ecosse dans les regroupements.
Après des mois de doute, les Gallois avaient enfin retrouvé le charismatique leader qui avait conduit la jeune génération en demi-finale de la Coupe du Monde et au Grand Chelem l'an passé dans le Tournoi.
Sa performance a suscité une pluie d'éloges. Son coéquipier Jamie Roberts a parlé d'un "match magnifique" et son entraîneur a salué un "joueur de classe mondiale", alors que le légendaire Gareth Edwards a loué l'attitude du jeune flanker de 24 ans "soumis à une forte pression".
Il faut dire que si le match de Murrayfield était crucial pour tous les Gallois, obligés de l'emporter pour rester dans la course au titre, il l'était particulièrement pour Warburton, sommé de justifier une titularisation qui avait cessé subitement d'aller de soi.
Battu et blessé à une épaule lors de la première journée contre l'Irlande (22-30), le troisième ligne a manqué le rendez-vous victorieux en France (16-6). Ce succès mettait fin à une série de huit défaites en test-matches, soit la pire en dix ans.
Duel avec Robshaw
© AFP/Ian Macnicol
Le joueur gallois Sam Warburton
face à trois Ecossais, le 9 mars 2013 à Murrayfield, en Ecosse
Le remplaçant Justin Tipuric a largement contribué au rebond gallois au Stade de France, où le XV du Poireau a été dirigé avec autorité par le vétéran Ryan Jones , 32 ans. L'ex-capitaine a dû se contenter du banc face à l'Italie (26-9) et n'a pas récupéré le capitanat à Murrayfield, une décision qui a provoqué un début de psychodrame dans le pays. "C'est fou le boucan qu'on peut faire autour de ça", a d'ailleurs reconnu Jones.
Les circonstances ont donné l'occasion à Warburton de reconquérir sa légitimité à la fois comme joueur et comme leader, car Jones est sorti blessé en seconde période, lui laissant de fait les responsabilités du commandement.
Comme à Murrayfield, Warburton aura un double défi à relever, collectif et individuel, samedi devant le fervent public de Cardiff. Pour le pays de Galles, ce sera l'occasion, inespérée il y a un mois, de maintenir sa suprématie sur le rugby européen en coupant l'élan d'une Angleterre invaincue.
Pour le troisième ligne, l'objectif sera aussi de prendre le dessus en combat singulier sur le flanker anglais Chris Robshaw , son concurrent pour le très prestigieux poste de capitaine de la sélection des Lions britanniques et irlandais, qui partira en tournée en Australie en juin.