Happy Birthday : |
© AFP/Franck Fife
Les joueurs du Racing-Métro après une victoire contre le Stade Français, le 5 mai 2012 au Stade de France.
Le Racing-Métro a inauguré lundi son nouveau centre d'entraînement, un des plus modernes de France, qui rappelle le Centre national du rugby (CNR) de Marcoussis et doit faire franchir au club francilien un pas supplémentaire dans ses ambitions.
"Quand on a reçu le staff de l'équipe de France (mi-septembre), je leur ai dit: +Vous allez voir, c'est un mini Marcoussis", sourit l'entraîneur Gonzalo Quesada , qui a régulièrement travaillé au CNR ces dernières années au sein de l'encadrement du XV de France.
Salle de musculation dotée de caméras pour observer et corriger ses mouvements, espace "cardio" avec des vélos d'entraînements surplombés par un écran affichant en direct les données physiologiques des joueurs, salle de soins avec matériel dernier cri et piscines de rééducation et récupération, vestiaire de 44 places, deux terrains exclusivement pour les joueurs professionnels dont un en pelouse synthétique à base de coco, liège et palme... Tout a été installé, au Plessis-Robinson, pour un travail optimal des joueurs.
Mais on trouve aussi à côté une vaste salle de vie avec canapés et fauteuils, deux écrans plats qui encadrent une cheminée, un bar self-service.
"Nous avons visité beaucoup de centres d'entraînement, notamment des clubs de football anglais, et je dois dire que nous nous sommes pas mal inspirés de celui d'Arsenal. Nous avons voulu reconstruire un lieu familial où les joueurs peuvent travailler, passer du temps, échanger, se soigner...", explique le président Jacky Lorenzetti.
Parmi les installations sportives des clubs du Top 14, celles du Racing - qui regroupent également le centre de formation du club - font figure de must, avec peut-être celles de Clermont.
"En termes fonctionnels, c'est vraiment le top", estime le centre international Fabrice Estebanez .
"Cet outil doit être un moyen, pas une finalité. Si on sait bien l'utiliser, cet outil doit nous permettre d'aller encore plus haut", confirme le manager Pierre Berbizier .
Depuis son retour dans l'élite en 2009, le Racing "version Lorenzetti" n'a eu de cesse d'afficher son ambition. Il a recruté des joueurs prestigieux (Chabal, Nallet, Steyn, aujourd'hui partis, Hernandez, Szarzewski, Fall...) et atteint à chaque fois la phase finale du Top 14.
Avec le centre du Plessis-Robinson, Jacky Lorenzetti voit se concrétiser un de ses projets-phare, dont il ne veut pas révéler le coût "conséquent".
"Quand j'ai repris le club il y a six ans, mon projet était de le pérenniser en m'appuyant sur trois piliers: l'avenir et la formation, le professionnalisme pour s'installer durablement dans l'élite, et une enceinte. Les deux premiers piliers sont ici réalisés", se réjouit le fondateur du groupe Foncia.
"On se donne les moyens sportifs, maintenant il faut qu'on se donne les moyens économiques avec l'Arena", le futur stade multimodal à toit rétractable avec boutiques et restaurants prévu à Nanterre (Hauts-de-Seine) mais bloqué par des recours à répétition d'associations de riverains et des renégociations de prix avec le constructeur Vinci.
"Rien n'est fait. Les discussions sont toujours en cours. Ce n'est pas simple et j'avoue une certaine lassitude depuis cinq ans", soupire le dirigeant.
"Si on veut pouvoir livrer comme on l'espère fin 2015, il faut commencer (les travaux) avant la fin de l'année, estime-t-il, avant d'affirmer sa détermination: "Si on n'y arrive pas, ce que je n'espère pas, (...) je continuerai et on trouvera un autre endroit pour accueillir nos matches."