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© AFP/Bertrand Guay
Max Guazzini lors d'une conférence de presse, le 23 juin 2011 à Paris.
La Ligue nationale de rugby (LNR), réunie en Assemblée générale vendredi à Paris, élira le successeur de Pierre-Yves Revol à sa présidence parmi les quatre candidats déclarés dont la mission sera de rassembler les différentes factions, entre les anciens et les modernes.
Mercredi, quatre personnes avaient fait publiquement acte de candidature pour la présidence de la LNR: les présidents des clubs de Perpignan et Agen (Top 14), Paul Goze et Alain Tingaud, le vice-président de la LNR Patrick Wolff et l'ancien patron du Stade Français, Max Guazzini.
Ces quatre candidats présenteront leur projet jeudi au cours d'une réunion préalable à l'Assemblée générale, dans un de ces conciliabules feutrés dont le rugby français a le secret.
Au regard de la procédure électorale, Paul Goze et Alain Tingaud ont un avantage certain sur leurs deux concurrents: l'assurance d'être élus au Comité directeur dans le collège des présidents de Top 14 qui ne compte plus que cinq candidats pour autant de places, après les désistements de Jacky Lorenzetti (Racing-Métro) et Mourad Boudjellal (Toulon).
Patrick Wolff et Max Guazzini devront eux, au préalable, se faire élire au Comité directeur au titre des personnalités qualifiées. Or trois autres candidats se sont déclarés pour trois places à pourvoir dans ce collège: Thierry Pérez, vice-président de la LNR et ex-patron de Montpellier, Francis Salagoïty, ex-président de Bayonne, et Jean-Pierre Lux , président de l'ERC, société organisatrice de la Coupe d'Europe.
Pratiquement unanimes à souhaiter un nouveau mandat de Pierre-Yves Revol, les grands électeurs sont désormais dans l'obligation de lui trouver un successeur. Elu en 2008 après dix années de magistère de Serge Blanco depuis la création de la Ligue, cet important dirigeant du groupe pharmaceutique Pierre-Fabre, bienfaiteur du Castres Olympique, n'a pas souhaité se représenter, invoquant des "raisons professionnelles et personnelles."
© AFP/Pascal Pavani
Pierre-Yves Revol président de la Ligue nationale de rugby (LNR), le 15 septembre 2012.
Or, la principale difficulté consistera à trouver un homme de consensus entre les diverses factions de la Ligue entre les "historiques", les représentants des "petits" clubs et les nouveaux dirigeants du rugby professionnel dotés d'importants moyens financiers et peu adeptes du conservatisme ambiant tels MM. Lorenzetti et Boudjellal ou encore Thomas Savare (président du Stade Français) et Alain Affelou (Bayonne).
Considéré comme le candidat de Serge Blanco , l'un des hommes les plus influents du rugby français aujourd'hui dirigeant fédéral, Paul Goze se voit lui aussi en "homme du consensus", des clubs et du maintien de la solidarité financière entre le Top 14 et la Pro D2. Sans insister sur l'instauration d'un Top 16 dont il est pourtant l'un des plus ardents défenseurs.
Max Guazzini, qui n'a déclaré que mercredi son intention de briguer la présidence, n'a pas développé les grandes lignes de son programme. "Beaucoup de gens me l'ont demandé, et puis j'en ai envie", a-t-il déclaré sur la chaîne beIN Sport. Sollicité par l'AFP, Alain Tingaud n'a pas souhaité donner les raisons de sa candidature avant la réunion prévue jeudi.
Présent à la LNR depuis sa création, M. Wolff entend réaliser cette synthèse lors d'un "mandat unique de quatre ans" avec trois grandes priorités: "finir de professionnaliser l'institution et notamment dans ses rapports avec la Fédération" pour une collaboration sur la question du calendrier international, "priorité absolue" à ses yeux.
M. Wolff entend également "trouver un modèle économique et social viable" pour un rugby professionnel "structurellement déficitaire" et donc dépendant des mécènes des clubs. Ce modèle ne saurait cependant, pour M. Wolff, être "agressif vis à vis des autres nations qui sont aujourd'hui, en particulier dans l'hémisphère Nord et du fait de notre rythme très fort de développement, en danger de mort. Le budget du rugby irlandais est égal au budget des deux plus gros clubs français".
Troisième axe pour Patrick Wolff, expert-comptable qui a le désavantage de ne jamais avoir présidé un club, "trouver de nouvelles ressources au niveau des droits tv et marketing" après l'augmentation marginale de 2011.