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© AFP/Michael Bradley
Le Français Frédéric Michalak (centre) tente de percer la défense des Auckland Blues, le 11 juin 2013 à Auckland
Depuis le début de sa carrière Frédéric Michalak n'a cessé de devoir répondre à la même question, jamais tranchée et encore posée cette semaine en Nouvelle-Zélande par l'encadrement du XV de France: alors, demi de mêlée ou d'ouverture ?
Certes, l'étincelle n'a jamais été loin, mais c'est un peu venu de nulle part dimanche, en toute fin de debriefing après la défaite de la veille à l'Eden Park face aux All Blacks (23-13). Le manager Philippe Saint-André évoque soudainement le cas de Michalak, qu'il a toujours sélectionné à l'ouverture (11 fois), et relève qu'il "joue demi de mêlée depuis une saison au Rugby club toulonnais."
"On s'en aperçoit car en ce moment il a plus des habitudes de 9 que de 10, poursuit Saint-André. Il vient souvent se coller sur les zones de ruck alors qu'il ne faisait pas cela l'année dernière en Argentine (tournée de juin, ndlr), car il jouait demi d'ouverture avec (l'équipe sud-africaine des) Sharks. Là tu t'aperçois que tu joues pratiquement avec deux 9. Ses attitudes de demi d'ouverture, il les a perdues un petit peu."
Mercredi, à l'évocation des propos de PSA, le Toulonnais (30 ans, 65 sélection) a eu grand mal à cacher son étonnement.
"On ne m'en a pas parlé", a d'abord déclaré le Toulonnais, pointant avoir joué une dizaine de minutes à la mêlée, mardi face aux Auckland Blues (victoire 38-15), puis être "passé un peu en 9 à l'entraînement".
"Je suis surpris d'entendre ça", a-t-il ensuite répété. "Je ne pense pas être aspiré dans les rucks. Les fois où je me retrouve en position de 9 c'est parce que le 9 est pris, tout simplement."
S'il jure ne pas être vexé par l'observation de PSA, Michalak s'en est toutefois nettement démarqué, à mots choisis.
"Si je sentais que j'étais moins performant en 10 car je joue en permanence en 9, je me poserais des questions", a-t-il rétorqué. "Peut-être que, là, les automatismes ne reviennent pas immédiatement mais si je m'entraîne tous les jours à ce poste là, ça revient très vite."
Assurant "être capable de jouer aux deux postes", le Toulonnais pointe qu'il est soumis aux choix de l'encadrement, qui jusqu'à la remarque spontanée de PSA, a toujours soutenu Michalak au poste d'ouvreur.
Champion de France en 9 à 18 ans
Ce fut encore le cas à l'issue du dernier Tournoi des six nations, où le Toulonnais avait connu une baisse de régime physique mais aussi dans ses choix offensifs.
Ce débat dure en tous cas depuis longtemps, puisque c'est finalement à la mêlée que Michalak s'est révélé, conduisant à 18 ans le Stade toulousain au titre de champion de France en 2001.
C'est aussi derrière le paquet d'avants qu'il décroche quatre de ses six premières sélections, entre 2001 et 2002, sous l'ère Bernard Laporte .
Depuis, son histoire chaotique avec le XV de France s'est principalement écrite en 10.
Avec Toulouse, son club de coeur (2000-2007; 2008-2011), il navigue davantage entre les deux postes, au gré des circonstances. Ancré à l'ouverture avec les Sharks de Durban lors de ses deux passages (2008 puis 2011-2012), il est repositionné à la mêlée au RCT, aux côtés de l'inévitable Jonny Wilkinson .
Avec les Bleus, il serait cependant très étonnant de le voir quitter l'ouverture, qui lui a apporté 58 de ses 65 sélections. Autant parce que la concurrence est rude en 9, avec Morgan Parra (absent en Nouvelle-Zélande), Maxime Machenaud et Jean-Marc Doussain , que parce que le réservoir est faible en 10, où François Trinh-Duc peine à convaincre l'encadrement actuel alors que Camille Lopez et Rémi Talès sont encore un peu "verts".
Son expérience des grands rendez-vous y est forcément appréciée et cela devrait être encore le cas samedi à Christchurch face aux All Blacks.
De quoi s'interroger sur la motivation profonde et finale de la sortie de PSA.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |