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© AFP/Franck Fife
Le centre de Toulon Maxime Mermoz
lors d'une conférence de presse à Marcoussis le 22 novembre 2012
Maxime Mermoz est enfin parvenu à mettre de la continuité dans une carrière internationale jusqu'alors en pointillés, gagnant depuis quatre matches sa place de titulaire au poste de premier centre du XV de France, un statut qu'il entend conserver à l'abord du Tournoi des six nations.
La présence du Toulonnais dans la liste des 23 du manager Philippe Saint-André n'a guère surpris lundi soir, et il y a fort à parier que le nom de Mermoz sera encore prononcé vendredi matin, à l'annonce du XV qui affrontera l'Italie dimanche à Rome, en ouverture de l'exercice 2013.
A 26 ans (22 sélections), malgré une concurrence accrue à son poste, le natif d'Epinal a réussi à imposer sa patte, mêlant présence physique et une qualité de passe indéniable.
Tôt estampillé espoir du rugby français, il a mis du temps à confirmer en Bleu, principalement en raison de blessures qui ont freiné son ascension.
Capé pour la première fois en juillet 2008 en Australie, Mermoz n'avait disputé que 20 minutes du Tournoi-2009 (quadriceps).
Il s'était ensuite blessé lors de la victoire (20-13) face à l'Afrique du Sud en novembre 2009, avant de manquer le Grand Chelem dans le Tournoi 2010 en raison d'une épaule douloureuse.
De nouveau blessé dès le premier match du Tournoi 2011 face à l'Ecosse, il s'est fait opérer de l'épaule droite pour être rétabli à temps pour le Mondial. Et dès son retour au terrain, contre l'Irlande en match de préparation, la malchance l'a poursuivi avec une entorse du genou gauche qui l'a privé de l'entrée dans le Mondial face au Japon...
Depuis, la série a cessé. "Au fur et à mesure des saisons, on en apprend plus sur son corps et on a des routines de travail", explique-t-il.
Si l'ancien entraîneur du XV de France Marc Lièvremont en avait fait un titulaire durant le Mondial, Mermoz a dû refaire ses preuves avec Philippe Saint-André.
Une confiance qu'il a gagnée peu à peu, en se concentrant d'abord sur ses prestations et ses qualités.
"Tôt, je me suis habitué à faire abstraction du coach", rappelle-t-il, en référence à sa situation à Toulouse, où il a été formé mais très peu utilisé jusqu'à son départ pour Perpignan en 2008.
Prônant la constante "remise en question", il lui a fallu encore progresser, c'est-à-dire "avoir le moins de déchets possibles, trouver plus d'alternance, s'adapter par rapport aux défenses".
Surtout, il dit avoir découvert la joie des tâches un peu "obscures". "Je peux aussi prendre du plaisir défensivement ou dans une phase que j'ai beaucoup travaillée, la phase de rucks qui permet la continuité du jeu, assure-t-il. Au haut niveau, si on ne répond pas présent au combat, la passe après contact, c'est sur la Playstation".
Reste la question de son association au centre. Il a effectué ses quatre dernières sorties en Bleu aux côtés de Florian Fritz , de deux ans son aîné et qu'il observait sur le terrain des "grands" à Toulouse.
A moins qu'il ne retrouve son partenaire de club Mathieu Bastareaud , "l'un des seuls centres au monde à pouvoir être aussi explosif et technique", dixit Mermoz.
"Que ce soit +Flo+ ou Mathieu, ça reste deux joueurs qui peuvent jouer en pénétration. C'est toujours agréable d'avoir un appui comme ça à côté de soi", souligne-t-il.
Dimanche, Mermoz aura en tous cas une raison supplémentaire de briller: la présence sur le banc italien de son ancien entraîneur à Perpignan Jacques Brunel , quelqu'un "qui sait tirer le meilleur de ses joueurs". Et qui fut surtout l'un des premiers à lui témoigner la confiance qui le porte actuellement.