Happy Birthday : |
© AFP/Pascal Pavani
Yannick Jauzion
le 4 mai 2013 à Toulouse après un match contre Grenoble
Yannick Jauzion , patron des lignes arrières du XV de France et du Stade Toulousain pendant les années 2000, a officialisé mercredi l'arrêt de sa carrière à bientôt 35 ans, estimant qu'il était "bon de ne pas aller trop loin".
Deux fois demi-finaliste de Coupe du Monde (2003, 2007) et deux fois auteur du Grand Chelem dans le Tournoi des six nations avec le XV de France (2004, 2010), arrivé en 2002 au Stade toulousain, avec lequel il a conquis trois Coupes d'Europe (2003, 2005, 2010) et trois Boucliers de Brennus (2008, 2011, 2012), le centre international n'avait pas vu son contrat prolongé par les dirigeants toulousains.
"Le club avait envie de tourner la page et de donner leur chance à de jeunes joueurs" comme Gaël Fickou, auquel l'ancien joueur de Graulhet et Colomiers a souhaité qu'il "en profite un maximum", épaulé par Florian Fritz et Yann David.
Le natif de Castres avait eu droit, début mai lors de la réception de Grenoble (57-7) à l'hommage du public toulousain rendu à quatre joueurs (avec Luke Burgess , Gary Botha , Jean-Baptiste Poux ).
A l'inverse des deux autres vétérans toulousains Jean Bouilhou et Poux, ayant respectivement signé avec Pau (Pro D2) et Bordeaux-Bègles (Top 14), Jauzion a choisi de donner une autre voie à sa carrière.
"Il est plus sage de m'arrêter sur une belle saison", a insisté le joueur, titulaire d'un diplôme d'ingénieur agronome, pour qui s'offrent plusieurs pistes pour sa reconversion en particulier dans le domaine agricole "dans une filière de création de ginseng".
© AFP/Pascal Pavani
Yannick Jauzion
le 11 avril 2010 lors d'un match contre le Stade Français à Toulouse
Faisant un bilan de sa carrière, Jauzion a rendu hommage à ses formateurs à Graulhet et à ceux qui à Colomiers, un club "entre amateur et professionnel", lui ont permis d'accéder au plus haut niveau, sans oublier ses nombreux partenaires au Stade toulousain, qui a "fait preuve de fidélité avec moi, une chose rare".
Umaga et Sella comme exemples
Il a également tenu à remercier l'ex-sélectionneur Bernard Laporte , avec lequel il a eu la plupart de ses sélections en équipe de France qui lui a permis d'atteindre à deux reprises le dernier carré mondial.
"Au Stade toulousain, j'ai appris l'humilité, a reconnu le centre international pour qui, avec le club dix-neuf fois champion de France, "il existe toujours une forme de remise en question" et une exigence menée "de main de maître par (le manageur) Guy Novès".
Homme de base des lignes arrières du XV de France durant les années 2000, un temps considéré comme le meilleur centre du monde, il a également disputé et perdu deux demi-finales de Coupe du Monde contre l'Angleterre en 2003 et 2007.
Revenant sur cette compétition, le centre toulousain a reconnu un regret de ne pas être allé plus loin en 2003 en Australie. "Comme à chaque fois, on est tombé sur les Anglais", s'est-il amusé.
Il a honoré sa 73e et dernière sélection à Rome le 12 mars 2011, faisant partie des cadres évincés après la première défaite du XV de France en Italie (22-21) dans le Tournoi des six nations, quelques mois avant la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande dont il fut un des grands absents.
Interrogé sur les joueurs l'ayant le plus marqué, Yannick Jauzion s'est contenté de juger les trois-quarts centre. "C'est Tana Umaga , un très grand joueur, qui m'a le plus impressionné", a-t-il dit avant de citer Philippe Sella . "Qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, j'essaie chez moi de refaire ce que je l'avais vu faire à la télé", s'est-il souvenu.