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L'Australien Berrick Barnes saute pour rattraper le ballon devant l'Anglais Brad Barritt le 17 novembre 2012 à Twickenham

L'Australie, sévèrement critiquée après son naufrage en France, a réagi en s'imposant face à l'Angleterre 20 à 14, samedi à Twickenham, où de mauvais choix ont rendu stérile la domination du XV de la Rose en fin de match.

Transformés par rapport à la semaine dernière (33-6), bien meilleurs en mêlée et plus ambitieux en attaque, les Wallabies ont pris leur revanche sur leur lourde défaite d'il y a deux ans au même endroit (35-18) face aux Anglais et ont remporté leur troisième succès en quatre voyages à Londres.

Les deux équipes ont marqué un essai chacun en première mi-temps. Le reste des points a été inscrit au pied par l'arrière australien Barnes, auteur d'un drop et de quatre pénalités, et par l'ouvreur anglais Flood (3 pénalités).

Les Australiens ont été les premiers à franchir la ligne par l'ailier Cummins, à la suite d'une belle percée du demi de mêlée Phipps (35). Il s'agissait du premier essai international du jeune trois-quarts aile.

L'Angleterre a répliqué par Manu Tuilagi juste avant la pause, avec un peu de chance. Il a fallu de longues minutes et de nombreux visionnages à la vidéo pour vérifier que le centre de Leicester avait bien aplati in extremis sur la ligne.

Les Anglais viraient en tête avec trois points d'avance (14-11) avec pas mal de réussite compte tenu de la physionomie de la rencontre.

En seconde période, la différence s'est faite sur la capacité des Wallabies à transformer en points leurs temps forts et sur l'inaptitude des Anglais à faire de même. Dominateurs pendant les quinze premières minutes, les joueurs de l'hémisphère sud en ont profité pour engranger neuf points au pied.

Le match a tourné en faveur des Anglais lors de la dernière demi-heure, mais ceux-ci se sont montrés trop gourmands et ont négligé de tenter plusieurs pénalités en bonne position qui leur auraient sans doute permis d'arracher au moins un match nul.

Solidaires en défense, les Australiens sont parvenus à préserver un succès qui allège la pression sur les épaules de leur sélectionneur Robbie Deans .

L'Angleterre devra elle se montrer plus pragmatique et plus précise si elle veut faire bonne figure face aux Sud-Africains et aux Néo-Zélandais ces deux prochaines semaines et offrir à son entraîneur Stuart Lancaster une première victoire sur une nation de l'hémisphère sud depuis sa prise de fonctions en décembre 2011, en remplacement de Martin Johnson .