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L'Afrique du Sud, qui cherche depuis des années à promouvoir les Noirs dans le rugby de haut niveau, partira au Mondial avec au moins sept joueurs non-blancs, dans le cadre d'un plan ambitieux de "transformation raciale", a annoncé mardi la SARU (Fédération sud-africaine).
Presque vingt ans ont passé depuis que Nelson Mandela, revêtu du mythique maillot vert et or, remettait la Coupe du Monde au capitaine François Pienaard, devant un peuple en liesse.
A l'époque, l'ailier Chester Williams , seul non-blanc de l'équipe, symbolisait l'avenir de cette toute jeune "nation arc-en-ciel", où toutes les couleurs de peau devaient finir par se mêler.
Mais 21 ans après la chute du régime ségrégationniste d'apartheid, le sélectionneur Heyneke Meyer risque d'avoir du mal à trouver les sept hommes requis, sur les 23 présents sur la feuille de match, tant le très haut niveau reste encore majoritairement une affaire de Blancs.
Cette décision, annoncée au Cap par le président de la SARU Jurie Leroux, est la plus spectaculaire d'un plan ambitieux, dont le but ultime est d'arriver à 50% de non-blancs pour toutes les équipes du championnat et les sélections d'ici à 2019.
Sur les sept "non-blancs" sélectionnés, deux devront obligatoirement être des noirs, les métis ayant depuis longtemps trouvé une petite place dans les sélections, à l'image de l'emblématique ailier Bryan Habana , idole des supporteurs sud-africains depuis la Coupe du Monde 2007 remportée en France.
- Effort sur la détection -
Actuellement, Habana est d'ailleurs l'un des trois seuls non-blancs à avoir sa place quasi-garantie sur le terrain, avec le pilier Tendai Mtawarira (noir, mais actuellement blessé) et l'autre ailier JP Pietersen (métis).
Teboho Mohoje, un autre Noir, a fait plusieurs apparitions convaincantes récemment en troisième ligne. Mais, blessé, il n'a pas encore eu le temps de devenir un titulaire indispensable.
Pour la Fédération, les Springboks ne doivent cependant pas être l'arbre qui cache la forêt, et l'essentiel de l'effort doit porter sur la formation et la détection dès les catégories de jeunes.
"Nous savons que nous sommes uniquement jugés sur la représentation (raciale) dans l'équipe des Springboks", a admis Jurie Leroux, comme à regret, "mais nous comprenons aussi qu'il serait injuste de mettre toute la pression sur le sélectionneur des Springboks sans lui offrir de solutions - son équipe ne peut que reflêter la situation du rugby de haut niveau en Afrique du Sud".
Selon le patron de la SARU, le rugby sud-africain s'est déjà "massivement transformé" depuis 20 ans, à l'époque où il était considéré comme un jeu presque exclusivement réservé aux Blancs.
"C'est maintenant un fait que la majorité des supporteurs et des joueurs de rugby, à l'école et en clubs, sont des Noirs, 84% des moins de 18 ans dans ce pays sont noirs, et nous voulons qu'ils jouent avec nous", a-t-il dit.
Cette décision d'imposer sept non-blancs en Coupe du Monde répond aussi aux pressions du gouvernement, qui avait menacé l'an dernier de sanctionner les fédérations qui n'avancent pas assez vite dans la "transformation".
Lors du Four nations 2014, le sélectionneur Meyer avait été vivement critiqué pour avoir préféré rappeler des trentenaires blancs plutôt que de donner leur chance à des jeunes de couleur.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |