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© AFP/Franck Pennant
L'ailier sud-africain de Toulon Bryan Habana
, lors d'un conférence de presse, le 24 juillet 2013 à Toulon
Après s'être fait ravir l'édition 2012-2013 du Top 14 par Castres, le neuvième budget seulement, les grosses écuries se sont considérablement renforcées en vue de la saison qui s'ouvre vendredi et s'annonce particulièrement indécise.
En suspens depuis plus de deux mois et le triomphe un soir de juin d'une équipe sans véritable star, le Top 14 reprend ses droits vendredi avec un Montpellier-Toulon très symbolique, puisqu'il s'agit d'un choc entre deux ambitieux aux recrutements spectaculaires et largement tournés vers l'hémisphère sud.
Pour les Rouge et Noir du sémillant président Mourad Boudjellal, le championnat est désormais l'objectif ultime, après deux échecs de suite en finale. Le sacre européen en mai a sans doute encore aiguisé les appétits et l'arrivée sur la Rade des vedettes Bryan Habana , Ali Williams et Drew Mitchell aux côtés des Jonny Wilkinson , Bakkies Botha et Frédéric Michalak donnent aux Varois toutes les raisons d'y croire.
Les hommes de Bernard Laporte devront toutefois d'abord s'affranchir de la concurrence "traditionnelle", incarnée par le Stade toulousain et Clermont.
Les joueurs de Guy Novès, 19 fois champions de France, sortent d'une inhabituelle saison blanche, en Top 14 où ils ont cédé en demi-finales comme en Coupe d'Europe où ils ont pris la porte en phase de poules. Reproduire ce scénario serait une grosse déception pour le plus gros budget - et de loin - du championnat.
Fin de cycle
© AFP/Thierry Zoccolan
L'entraîneur de Clermont Vern Cotter lors d'un match contre Montpellier, le 6 avril 2013 à Clermont-Ferrand
Clermont se dirige de son côté vers une année "fin de cycle", avec le départ annoncé en juin 2014 de son entraîneur depuis sept ans, Vern Cotter. L'ASM et son jeu séduisant, à qui était promis un destin en or la saison dernière, a finalement tout raté, en s'inclinant en finale de Coupe d'Europe puis en demies de Top 14.
Une mini-crise a même secoué le club après une sortie médiatique très amère de Cotter début juin. Reste donc à savoir comment l'équipe aura digéré les déceptions et rancoeurs pour concrétiser enfin toutes ses promesses.
Derrière, un trio constitué du Racing-Métro, du Stade français et de Montpellier, a haussé le ton dans son recrutement.
Le Racing, sous la houlette des nouveaux entraîneurs Laurent Labit et Laurent Travers , couronnés avec le CO en juin, a affiché ses ambitions en attirant le demi d'ouverture irlandais Jonathan Sexton , le centre gallois Jamie Roberts , le troisième ligne gallois Dan Lydiate ou encore le pilier tongien Soane Tonga'uiha. Présent en phase finale depuis quatre ans sans jamais y avoir gagné un match, le club francilien aspire sans doute à mieux.
Le Stade français, décevant 10e l'an passé, s'est donné les moyens de la résurrection tant espérée. Troisième budget du Top 14 (25 millions d'euros), le club parisien, renforcé par le demi d'ouverture sud-africain Morné Steyn et les stars australiennes Digby Ioane et Richard Kingi, retrouvera à partir du 30 août le stade Jean-Bouin, théâtre désormais rénové de ses anciens exploits.
L'héritage castrais
© AFP/Marty Melville
L'ailier des All Blacks et de Montpellier Rene Ranger lors d'un match contre le XV de France, le 22 juin 2013 à New Plymouth
Montpellier, bloqué ces deux dernières années au stade des barrages, s'est également démené sur le marché des transferts (Rene Ranger, JP du Plessis, Wynand Olivier, Nicolas Mas ) pour espérer changer de dimension.
Le suspense est aussi entier autour de Castres, tenant du Bouclier de Brennus et grand habitué des phases finales en dépit d'un budget deux fois inférieur à celui de Toulouse. Si l'effectif du CO est quasiment inchangé, le club tarnais parviendra-t-il à faire fructifier l'héritage des deux entraîneurs Labit et Travers, remplacés par un attelage Matthias Rolland-Serge Milhas-David Darricarrère ?
Il reviendra aux sept autres clubs - dont les promus Brive et Oyonnax - de contredire les pronostics, en dépit d'un climat financier parfois précaire, notamment du côté de Biarritz et de Perpignan.
La chance des clubs les plus modestes viendra peut-être aussi des fenêtres internationales qui viendront vider les effectifs des grosses cylindrées.
En ce sens, la lutte s'annonce aussi rude en coulisses où se poursuivent les négociations entre les représentants des clubs professionnels (LNR) et ceux de la Fédération française (FFR), avec comme objectif l'établissement avant le 31 décembre d'une nouvelle convention qui régira notamment la mise à disposition des internationaux.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |