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© AFP/Franck Fife
L'Aviva Stadium de Dublin, qui avait accueilli la finale de H Cup, le 18 mai 2013
L'ERC, société organisatrice des coupes d'Europe de rugby, a demandé vendredi à ce que "cessent les ultimatums" des clubs anglais et français qui menacent de boycotter les compétitions.
"Nous pensons qu'il est maintenant temps que les membres du Comité de l'ERC cessent les ultimatums publiques et entament des négociations authentiques et décisives visant à renforcer le rugby européen", a indiqué l'ERC dans un communiqué.
Depuis mardi, les différentes parties se répondent par textes interposés, sur fond de blocage des reformes des Coupes d'Europe, ce qui menace la tenue des éditions 2014-2015.
Les clubs français (LNR) et anglais (Premiership) demandent notamment un changement dans la formule des compétitions et dans la répartition des revenus. Ce que les Celtes (Irlandais, Gallois, Ecossais) et Italiens contestent, y voyant une volonté de les affaiblir.
Mardi, Anglais et Français ont conjointement menacé de créer un tournoi alternatif ouvert aux autres nations, sortant ainsi de la tutelle de l'ERC.
Mercredi, une réunion du comité directeur de l'ERC sous haute tension s'est tenue à Dublin, en présence des actionnaires: représentants des clubs et fédérations, président et directeur général de l'ERC.
Selon l'ERC, il a été convenu une reprise des négociations - à une date encore inconnue - et il a été "réaffirmé que les compétitions européennes des clubs de rugby devaient être organisées par l'ERC".
Deux points vivement contestés via communiqués identiques, par le représentant de la LNR d'abord (le président du Stade toulousain René Bouscatel jeudi soir) puis celui de la Premiership Peter Wheeler vendredi.
Vendredi soir, l'ERC a campé sur ses positions en confirmant "que l'ERC, en tant que signataire de l'accord actuel, serait impliqué dans toutes les futures négociations visant à l'élaboration d'un nouvel accord."
"Le Comité a en outre décidé que, compte tenu des engagements déjà pris par l'entreprise, aucune structure autre que l'ERC ne serait adéquate pour organiser les tournois européens futurs", a poursuivi la société présidée par le Français Jean-Pierre Lux .
L'ERC a également annoncé vendredi qu'un "médiateur pour faire avancer les négociations vers une issue positive" était en cours de désignation.
Face à cette fronde des clubs franco-anglais contre l'ERC, la Fédération anglaise (RFU) jouait vendredi l'apaisement en appelant chacun à se remettre autour de la table en "gardant l'esprit ouvert". Tout en ménageant la Premiership, soutenue "dans sa recherche d'un plus haut niveau de méritocratie, que ce soit dans la formule des compétitions que dans une répartition adéquate des revenus."