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Le XV de France est toujours englué dans le doute en ne rapportant d'Edimbourg qu'une minuscule victoire (19-17) arrachée in extremis face à une équipe d'Ecosse limitée, samedi lors de la 4e journée du Tournoi des six nations.
Les apparences sont trompeuses. Avec un troisième succès dans le Tournoi-2014, après l'Angleterre (26-24) et l'Italie (30-10), le XV de France s'est théoriquement donné le droit de croire encore au titre, avec une "finale" samedi prochain (18H00) face à l'Irlande au Stade de France.
Les Bleus mettent aussi fin à près de deux ans de disette à l'extérieur, puisque leur dernière victoire hors de leurs bases remontait à juin 2012, contre une équipe d'Argentine il est vrai très remaniée (49-10).
Mais il est difficile de retenir autre chose que cette copie aussi vide que consternante. Pourtant, c'est une bande de morts-de-faim qui devait déferler sur Murrayfield, avide de se faire pardonner la débâcle subie à Cardiff face au pays de Galles (27-6) il y a 15 jours.
Au fil du temps, il devient de plus en plus évident que les victoires de février n'ont guère agi qu'en trompe-l'oeil et que sans fond de jeu, le reste n'est que vaine cosmétique destinée à berner les statisticiens.
"Il y a des jours où il faut juste prendre la victoire, convient ainsi le manager Philippe Saint-André. On a fait aujourd'hui avec les moyens du bord. On ne peut pas dire qu'on a été exceptionnels mais on est à trois victoires."
Dans ces conditions, un succès contre un XV du Trèfle florissant tiendrait lieu d'exploit.
- Bouillie de rugby -
Les 67.000 spectateurs de Murrayfield n'ont eu qu'une insipide bouillie de rugby à avaler samedi et les huées au coup de sifflet final traduisaient la déception d'avoir vu s'évaporer à deux minutes du terme, sur une pénalité de Jean-Marc Doussain , une victoire qui n'aurait pas été imméritée.
Jamais les hommes de Pascal Papé ne parvinrent à imposer leur patte et longtemps ils flirtèrent avec le bord de l'abîme, le visage et le jeu décomposés.
C'est donc encore une désillusion pour l'encadrement qui croisait les doigts pour que l'opération remaniement - sept changements dans le XV de départ - eût effet d'électrochoc.
Après avoir appelé à la patience, puis agité cette semaine la badine, le manager Philippe Saint-André devra se gratter la tête pour trouver quels nouveaux ressorts activer.
Les Ecossais, vainqueurs d'un drop à la dernière seconde de l'Italie (21-20) il y a deux semaines, ne peuvent finalement s'en prendre qu'à eux-mêmes de s'être infligés le scénario inverse.
Pénalisés 13 fois - dont 9 en première période - ils ont offert à la botte de Maxime Machenaud la possibilité de maintenir le XV de France à flots à la mi-temps.
- Indiscipline fatale -
Menés 14 à 9, les Français avaient vu leurs adversaires s'infiltrer deux fois dans leur en-but par Stuart Hoog (12) et Tommy Seymour (22). Le premier profitait d'une mésentente entre Brice Dulin et Yoann Huget pour aplatir sous une chandelle quand le second concluait en beauté une combinaison d'école.
C'est un coup de chance en seconde période qui permettait aux Français de prendre provisoirement les commandes, Yoann Huget interceptant une passe de Duncan Weir pour marquer après 85 m de cavalcade (14-16, 45).
Mais, catastrophiques en touche et secoués en mêlée fermée, les Bleus encaissaient une pénalité de Duncan Weir (17-16, 62) qui replaçait le XV du Chardon devant.
En panne totale d'inspiration face au mur écossais, les Bleus montraient bien triste figure, en dépit de l'activité du centre Mathieu Bastareaud , l'un des rares à surnager.
Fébriles à l'extrême, les Français ne durent leur salut qu'à cette énième faute au sol écossaise à 1 min 30 sec du terme. Une chance que, bien heureux, ils surent saisir pour forcer le sort d'une partie indigente.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |