Happy Birthday : |
© AFP/Gérard Julien
Le joueur du Racing-Métro Masi Matadigo (g) lors du match de Top 14 contre Toulon, le 6 janvier 2012 au stade Mayol.
La victoire du Racing-Métro à Toulon dimanche en Top 14 (19-15) a marqué un "nouveau départ" pour le club francilien qui, après un début de saison raté, veut réaffirmer ses ambitions dès samedi en Coupe d'Europe face aux Saracens.
Cette victoire inattendue place les Racingmen dans une dynamique jamais connue depuis août. Après avoir perdu à domicile face à la lanterne rouge Mont-de-Marsan (17-16), ils ont enchaîné cinq succès en six matches, avec des victoires sur le Stade Français (23-15), puis sur Edimbourg en Coupe d'Europe (19-9 et 15-3) et Agen (40-6), pour une défaite à Castres (31-10).
"On avait un petit match référence avec le Stade Français, pas au niveau du jeu mais au niveau de la capacité de réaction. (...) On a validé tout ça à Toulon. Sur ces six matches, on a montré une certaine stabilité, un nouveau départ", estime l'entraîneur Gonzalo Quesada .
"Le match de Toulon a été une référence en termes d'engagement et d'agressivité, notamment. Il va falloir entretenir ça", confirme le centre Fabrice Estebanez .
En faisant chuter le redouté leader du Top 14, les Franciliens, 8e avant la rencontre, ont frappé fort. Outre leur solidité en défense et en conquête, ils ont surtout affiché dans le sillage de leurs leaders (Szarzewski, Estebanez, Machenaud..) une inhabituelle maîtrise collective.
"Contre Toulon au match aller (défaite 23-21) et à Clermont (13-12), on a des matches qu'on tient et qu'on perd par manque de maîtrise. Depuis quelques semaines, on a retrouvé cette maîtrise, on s'affole moins", note Estebanez, en soulignant le poids de la charnière composée de Maxime Machenaud et de Jonathan Wisniewski, de retour en titulaire à l'ouverture après quatre mois de blessure.
"La charnière a maîtrisé son sujet, ce qu'on n'avait peut-être pas sur les matches de haut niveau qu'on perdait d'un point ou deux. Là, il y avait une charnière qui dirigeait le jeu et treize soldats", résume Estebanez. "On a pris conscience qu'on a une grosse équipe et que si chacun tient son rôle et joue à son niveau, on peut faire des matches comme dimanche."
Cette bonne série arrive avant un match capital pour décrocher une première qualification en quarts de finale de Coupe d'Europe samedi à Nantes face aux Saracens, deuxième du Championnat d'Angleterre.
"On joue deux des meilleures équipes d'Europe en six jours. Saracens et Toulon sont, avec les Harlequins, les équipes qui jouent le meilleur rugby. Les Saracens ont la meilleure défense d'Europe depuis un moment", souligne Quesada.
Les Racingmen ont donc l'occasion de laisser derrière eux les "tempêtes" (dixit Quesada) extra-sportives générées à l'automne par les rumeurs sur l'arrivée des entraîneurs castrais Labit et Travers la saison prochaine, et renouer avec leurs ambitions: une quatrième participation consécutive à la phase finale du Top 14, voire un quart de finale de Coupe d'Europe.
"Ce n'est pas une victoire isolée", assure Quesada. "Il y a des bases solides. Si on n'avait pas traversé ce qu'on a traversé, j'aurais un doute. Mais on a traversé des moments qui auraient dû, ou pu, faire exploser le groupe et on a retrouvé une unité. Il faut continuer à faire les efforts pour avancer sur ce chemin".