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© AFP/Franck Fife
Le président du Racing-Métro, Jacky Lorenzetti, le 16 novembre 2012 à Paris.
Le président du Racing-Métro, Jacky Lorenzetti, estime, avant le derby francilien face au Stade Français samedi, que son équipe doit "entrer dans une période de conquête de titres", qu'il entend préparer en recrutant "sept, huit joueurs de belle qualité".
Q: A quasiment mi-chemin de la saison, comment jugez-vous la situation de votre club ?
R: "On a montré le meilleur et le pire, et souvent le pire. On est dixième, à neuf points de la sixième place (NDLR: la dernière place qualificative pour la phase finale), qui est notre objectif minimum. Mais si on gagne samedi contre le Stade Français, on se replace dans la course. La situation est compliquée mais pas irréversible".
Q: Vous avez parlé avec vos joueurs après la défaite face à Mont-de-Marsan à domicile (16-17) ?
R: "On s'est rencontrés le lundi matin. On s'est expliqué, ça a duré toute la matinée, quasiment quatre heures. Tous les sujets ont été abordés. Il y a eu une prise de conscience des joueurs de leurs carences d'implication, de sérieux, de préparation pour certains... Il faut transformer ces contritions sur le carré vert. Les paroles, c'est bien, indispensable, mais maintenant, il faut gagner".
Q: Ce derby revêt donc une importance particulière...
R: "Perdre contre le Stade Français, ce n'est pas une humiliation mais c'est toujours une défaite qui pèse lourd. (...) Pour nous, c'est plus compliqué que pour le Stade Français mais si on gagne, le Stade Français sortira un peu de la course. On a tous les deux la pression".
Q: Les nombreuses rumeurs de transferts autour du club polluent-elles l'atmosphère ?
R: "Ca n'a pas été évoqué une seule fois, que ce soit par les joueurs ou l'encadrement. Parce que la réalité, c'est que ça ne les perturbe pas beaucoup. J'ai joué franc-jeu avec Gonzalo Quesada , Pierre Berbizier , +Pato+ Noriega et Simon Raiwalui, en disant dès le mois de mai que j'envisageais une nouvelle organisation pour la saison suivante. Les joueurs l'ont découvert en début de saison et ça ne les a pas perturbés. Peut-être que le nouveau centre d'entraînement et son confort ont créé inconsciemment une indolence et qu'ils se sont crus arrivés".
Q: Des noms prestigieux sont annoncés pour la saison prochaine. Le Racing passe-t-il dans une nouvelle phase de développement ?
R: "On a eu une phase de construction menée de main de maître par Pierre Berbizier . Après cette période de fondation, il faut qu'on entre dans une période de conquête de titres, qu'on soit encore plus ambitieux. Pour l'année prochaine, on a décidé de faire un recrutement de belle qualité, sachant qu'on a déjà un effectif assez plein. Il y a déjà une ossature assez fabuleuse. On est sur sept, huit joueurs de belle qualité".
Q: Vous avez été accusés d'avoir payé des joueurs fidjiens pour qu'ils restent au club durant la Coupe du Monde.
R: "Ce n'est pas la vérité. J'ai été surpris parce que j'avais l'impression d'avoir eu une attitude fair play avec Simon (NDLR: Mannix, ex-entraîneur du Racing-Métro parti au Munster) lorsqu'il a quitté le club. J'ai été déçu. Il est revenu sur ses propos, il a rétabli la vérité, on n'en parle plus. C'est une affaire terminée pour nous".
Q: Pourquoi Mannix aurait-il inventé ces propos ?
R: "Parce qu'il avait une certaine rancoeur. Il a été déçu de quitter le Racing et ses ambitions. Il faudrait lui demander".
Propos recueillis par Simon VALMARY