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Le XV de France à l'entraînement, le 21 novembre 2013 à Marcoussis

Le XV de France s'est préparé à un combat total face à l'Afrique du Sud, sa conquête et son jeu basé sur le duel et l'affrontement physique à tous les postes samedi, en clôture de sa tournée d'automne.

. LE DÉFI DE LA CONQUÊTE

La France et l'Afrique du Sud sont probablement les meilleures équipes actuellement dans le secteur de la conquête directe (mêlée, touche). Durant le Four Nations, les Springboks n'ont pas perdu une seule de leurs mêlées en six matches et capté 89,8% de leurs touches.

"Mais la mêlée française était la moins sanctionnée et celle qui a obtenu le plus de pénalités et coups-francs en 2012. En 2013, ils ne devraient pas en être loin", pointe l'ancien pilier du XV de France Pieter De Villiers , aujourd'hui en charge de la mêlée sud-africaine. Lors de la dernière victoire française en 2009 (20-13), la mêlée avait offert de précieuses pénalités aux Bleus.

L'arme de la touche sera également centrale. Quatre des sept essais inscrits par les Springboks au pays de Galles (24-15) et en Ecosse (28-0) l'ont été sur des mauls après pénaltouches. "C'est leur fonds de commerce, on le sait. On n'est pas mal aussi à ce niveau-là. Ils n'ont pas l'habitude de subir dans ce compartiment. Si on arrive à les faire douter, on aura une opportunité", estime Pascal Papé.

. LE CHOIX DU COMBAT MOBILE

Au coup d'envoi, le pack sud-africain pèsera 931 kg (116,3 kg de moyenne) contre 877 au pack Bleu (109,6 kg de moyenne). "Si on essaie de jouer le même rugby qu'eux, ce sera difficile. Il va falloir trouver des solutions dans notre collectif, mettre de la vitesse et de l'intensité", a expliqué Philippe Saint-André.

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L'Afrique du Sud à l'entraînement le 19 novembre 2013 à Bagneux (Hauts-de-Seine)

L'affrontement sera toutefois inévitable dans les rucks avec en fer de lance la deuxième ligne Maestri-Papé contre Etzebeth-van der Merwe et les infatigables "plaqueurs-gratteurs" Thierry Dusautoir et Wenceslas Lauret. Hermétiques face aux All Blacks mais défaillants face aux Tonga, les Bleus ont particulièrement travaillé leur défense. Ils espèrent aussi fatiguer leurs massifs adversaires par le déplacement.

Entre défi frontal et déplacements épuisants, reste à savoir qui craquera le premier. Les Springboks ont eu un jour de moins de récupération, ce qui peut se révéler capital à l'heure de disputer leur douzième match depuis juin. Soucieux d'imposer un défi physique jusqu'à la dernière minute, l'entraîneur sud-africain Heyneke Meyer a placé six avants sur son banc. Malgré deux premiers tests éprouvants, les Bleus revendiquent de leur côté une certaine fraîcheur. Trois joueurs ont été laissés au repos la semaine dernière (Lauret, Fritz, Huget) et avec Domingo, Vahaamahina et Nyanga sur le banc, ils ont également de quoi apporter un plus à l'heure de jeu.

. DERRIÈRE, UN CHOC DE GENERATIONS

Heyneke Meyer a fait le choix de l'expérience en alignant quatre champions du monde 2007 sur cinq trois-quarts avec les ailiers Bryan Habana (30 ans, 95 sél.) et JP Pietersen (27 ans, 50 sél.) et une paire de centres Jean De Villiers (32 ans, 95 sél.) - Jaque Fourie (30 ans, 71 sél.). La ligne française cumule, elle, 84 sélections !

La solidité et l'efficacité de la ligne sud-africaine n'est plus à prouver, les talents de finisseur de Habana, cinquième meilleur marqueur d'essais de l'histoire (53), non plus. Côté français, la paire de centres Fofana-Fritz n'a pourtant rien à envier aux briscards sud-africains. Elle a dominé ses vis-à-vis All Blacks à quatre reprises cette année. Impressionnante en défense, elle est aussi un détonateur des attaques françaises. A leurs côtés, Sofiane Guitoune (24 ans), qui fêtera sa deuxième sélection, et l'insouciant Brice Dulin (23 ans) ont une belle occasion de confirmer leur forme du moment.