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© AFP/Lionel Bonaventure
Le XV de France après sa défaite contre la Nouvelle-Zélande le 9 novembre 2013 au Stade de France à Saint-Denis
Le coeur et la vaillance n'ont pas suffi au XV de France, battu d'un rien par une équipe de Nouvelle-Zélande ultra-réaliste (26-19) samedi au Stade de France en ouverture de sa tournée d'automne.
La série noire se poursuit. A une dernière place dans le Tournoi des six nations et aux trois défaites de juin face aux All Blacks, le XV de France doit ajouter un nouveau revers qui assombrit encore son année 2013.
Pire, cette sensation prégnante de ne pas être récompensé des efforts déployés n'est pas près de se dissiper, à l'issue d'une prestation très honorable et d'une énorme débauche d'énergie en défense.
Il s'agira désormais de se mettre un peu de baume au coeur samedi prochain face aux Tonga au Havre, avant d'affronter l'Afrique du Sud (23 novembre), dernière chance pour baigner d'un peu de lumière cet exercice 2013.
© AFP/Franck Fife
Le Français Brice Dulin lors du match contre les All Blacks le 9 novembre 2013 au Stade de France à Saint-Denis
A l'opposé, la Nouvelle-Zélande poursuit de son côté son sans-faute annuel avec ce 12e succès d'affilée, le 31e sur les 33 dernières rencontres. A défaut d'être géniaux pour leurs premiers pas en Europe, ces All Blacks ont plié sans rompre face à la furia française, puis ont répliqué sur un contre assassin conclu en un éclair par l'ailier Charles Piutau (46). Le même servait d'une géniale chistera après contact Kieran Read (65) pour sceller un succès précieux avant d'aller affronter l'Angleterre à Twickenham samedi prochain.
De la frustration, toujours
Terriblement frustrant pour les hommes de Saint-André, convaincus déjà en juin dernier d'avoir tenu le match à l'Eden Park d'Auckland (23-13) puis, une heure durant à New Plymouth (24-9), avant à chaque fois de s'incliner.
Au final, les problèmes restent les mêmes pour les partenaires de Thierry Dusautoir qui peinent à valider leurs temps forts et à trouver une utilité comptable à la possession, parfois outrageuse, du ballon. Maigre consolation, cet essai de l'arrière Brice Dulin (69), le premier depuis celui inscrit le 8 juin par Wesley Fofana à l'Eden Park.
En revanche, le manager Philippe Saint-André pourra se réjouir de la férocité défensive déployée par ses joueurs qui ont souvent fait reculer à l'impact les champions du monde néo-Zélandais. Dans ce secteur, la paire de centres Wesley Fofana - Florian Fritz a été monstrueuse, ainsi que le troisième ligne Wenceslas Lauret, très en vue pour sa quatrième sélection en bleu.
S'il n'a pas directement réussi à mener ses coéquipiers à l'essai, l'ouvreur Rémi Talès (29 ans, 3 sél) a laissé entrevoir de belles promesses. Le Castrais a ainsi apporté beaucoup de profondeur au jeu français, ce qui a semblé parfois destabiliser l'organisation adverses, tout en se montrant extrêmement solide défensivement.
Le coup de poignard de Piutau
Sous un ciel plus clément qu'envisagé et visiblement remués par une vibrante Marseillaise, les Français ont attaqué le couteau entre les dents la partie, à force de montées agressives, de plaquages offensifs, de déblayages musclés au sol.
Les deux buteurs Morgan Parra et Daniel Carter se répondaient au pied pour sanctionner l'indiscipline adverse, notamment dans les zones de ruck.
© AFP/Franck Fife
Le Français Yoann Huget avec Charles Piutau de Nouvelle-Zélande le 9 novembre 2013 au Stade de France à Saint-Denis
Le score de parité à la pause (9-9) masquait en réalité une forte domination bleue (69% de possession) mais peu payée, à l'image de cette énorme séquence (27e-30e) où Talès par deux fois et Médard, franchissaient le premier rideau adverse mais étaient repris par une défense All Blacks accrocheuse.
Privés de munitions et agressés, les trois-quarts néo-zélandais ne se distinguaient guère, jusqu'au coup de poignard de Piutau après la pause. Sur une chandelle montée par Brice Dulin et réceptionnée sur les 30 m All Blacks, Ben Smith tapait à suivre et le jeune ailier prenait de vitesse Yoann Huget et Morgan Parra pour aplatir (19-12, 46).
Les partenaires de Richie McCaw creusaient l'écart vingt minutes plus tard par le troisième ligne Kieran Read , plus que jamais favori pour le titre de meilleur joueur du monde (26-12, 65).
Les Français pouvaient alors se targuer d'une belle réaction d'orgueil avec cet essai de Dulin, après un joli mouvement dans les 22 m All Blacks. Mais, en dépit d'un siège acharné des cinq mètres All Blacks dans les dernières minutes, jamais ils ne parvinrent à recoller.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |