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© AFP/Paul Ellis
Juan Imhoff inscrit un des deux essais argentins lors de la victoire contre le Pays de Galles samedi 10 novembre à Cardiff.
Arrivé sur la pointe des pieds mais rapidement devenu indispensable au Racing-Métro, auteur d'un match de haute facture samedi au pays de Galles, le jeune ailier Juan Imhoff est la dernière trouvaille de l'équipe d'Argentine, qui retrouve le XV de France samedi à Lille (nord).
Les Gallois se souviendront longtemps du passage des Pumas samedi dernier au Millennium Stadium (26-12) mais aussi de leur jeune ailier gauche (23 ans), auteur du premier essai entre les perches à la 55e minute et décisif sur l'essai du break inscrit par Gonzalo Camacho.
"Cela faisait longtemps, depuis Ignacio Corleto, qu'on n'avait pas vu un trois-quarts argentin comme ça, capable de provoquer autant de danger dans les défenses et de finir les actions", dit de lui Gonzalo Quesada , son compatriote et entraîneur au Racing.
L'ascension de Imhoff est fulgurante. Le fils de l'ancien entraîneur des Pumas José Imhoff --"il avait dix ou onze ans, il était souvent à l'entraînement et jouait le rôle de ramasseur de balles", se souvient Quesada-- s'est fait remarquer à la Coupe du Monde (2 essais) avant d'intégrer le Racing, d'abord comme simple joker médical de Benjamin Fall .
Ses prestations tant à l'aile qu'à l'arrière ont rapidement convaincu le club de prolonger son bail malgré son absence prévisible une bonne partie de la saison pour cause de Four Nations.
Titulaire pour la deuxième fois d'affilée avec les Pumas samedi à Lille, celui qui a fait ses classes à Rosario puis au sein de la sélection de jeunes argentine des Pampas, vainqueur de la Vodacom Cup sud-africaine en 2011, parfait son apprentissage au plus haut niveau. Son objectif: "me mettre à la hauteur des autres ailiers." En toute modestie.
Confiné au banc des remplaçants pendant le Four Nations, Imhoff "était un peu frustré quand il est revenu au Racing, il avait envie de montrer tout son talent. Là, il le montre à tout le monde, il est capable de faire la différence à lui seul, à n'importe quel moment. C'est un petit phénomène", raconte son partenaire de club, le talonneur du XV de France Dimitri Szarzewski .
Son arrivée en France a compté dans son ascension. "Ici, je suis très loin de ma famille. C'est très utile pour moi, ça me fait grandir", explique-t-il.
"C'est un joueur qui travaille beaucoup physiquement car il savait qu'il était un peu court sur cet aspect-là au plus haut niveau. Et il sait qu'il a encore d'énormes progrès à faire au plan de la technique individuelle: sa passe, son jeu au pied, sa défense, la qualité de son nettoyage dans les rucks", énumère Quesada.
Le jeune ailier fait partie des symboles de cette nouvelle génération de Pumas bien encadrée par la vieille garde. La correction infligée aux Gallois, auteurs du Grand Chelem dans le Tournoi des six nations, suffit à montrer les progrès argentins depuis leur arrimage aux nations de l'hémisphère Sud.
"Le Four Nations, c'est plus dur. Tu cours beaucoup avec mais aussi sans le ballon. Les impacts aussi (sont plus durs). En Europe, c'est différent. (A Cardiff), on a réussi à beaucoup garder le ballon et à mettre beaucoup de rythme qu'on a acquis pendant le Four Nations". Le XV de France, bien qu'auréolé de sa convaincante victoire contre l'Australie (33-6), sait à quoi s'attendre.