Happy Birthday : |
© AFP/Franck Fife
Le demi d'ouverture français Frédéric Michalak le 9 novembre 2012 à l'entraînement au Stade de France
Le XV de France entame sa série de test-matches automnaux par le plus gros morceau, l'Australie samedi (20h45) au Stade de France, où la victoire est impérative pour entretenir l'espoir d'être tête de série au Mondial-2015 et faire oublier la cuisante humiliation subie en 2010.
Jusqu'ici, le bilan est équilibré pour le XV de France du manageur Philippe Saint-André: trois victoires, un match nul et trois défaites en sept rencontres depuis sa prise de fonction en remplacement de Marc Lièvremont après le Mondial-2011.
Après un Tournoi des six nations décevant (4e) et une tournée estivale en Argentine mitigée (défaite 23-20) mais conclue par une brillante victoire (49-10), l'heure est au plat de résistance: les Wallabies, qu'aucune équipe française n'est parvenue à battre depuis 2005.
Marc Lièvremont s'est cassé les dents à cinq reprises sur l'édifice australien. Sa dernière tentative, le 27 novembre 2010 au Stade de France, a même viré à la catastrophe industrielle avec un 59-16 encaissé et sept essais à la clé. La plus lourde facture de points jamais acquittée en France, en bonne place au panthéon des humiliations nationales à domicile avec le 47-3 infligé par les All Blacks à Lyon en 2006 et le 52-10 des Springboks en 1997 au Parc des Princes.
Rajeunissement
"Jouer les Australiens à domicile, au Stade de France, ce sont des matches où l'on prend énormément d'expérience: il va falloir être présents, appliqués, disciplinés, très bon défensivement et très agressifs, c'est un beau challenge", a euphémisé "PSA", qui poursuit son entreprise de rajeunissement du XV de France orphelin des retraités William Servat , Lionel Nallet et Julien Bonnaire et privé sur blessure d' Imanol Harinordoquy , Dimitri Yachvili et de son capitaine Thierry Dusautoir , auxquels est venu s'ajouter vendredi le 2e ligne Yoann Maestri, victime d'un lumbago.
© AFP/Franck Fife
Le demi de mêlée français Maxime Machenaud (c) à l'entraînement le 9 novembre 2012 au Stade de France de Saint-Denis
Avant d'affronter l'Argentine le 17 novembre à Lille et les îles Samoa le samedi suivant, le XV de départ proposé aux Wallabies est un savant mélange des bonnes trouvailles du Tournoi (Fofana, décalé à l'aile), de la tournée en Argentine (Dulin, Machenaud), de revenants (Nyanga) et de valeurs sûres comme le capitaine intérimaire Pacal Papé et l'ouvreur Frédéric Michalak, impressionnant de sérénité depuis son retour à Toulon.
Le souvenir de 2010, quand les Français avaient, de l'avis général à Marcoussis, "explosé physiquement" en fin de match, a aussi incité les entraîneurs français à soigner la composition du banc des remplaçants avec six avants, dont une première ligne 100% clermontoise formée par Vincent Debaty, Benjamin Kayser et Thomas Domingo .
Des blessés en cascade
Car l'Australie, réputée pour son jeu de trois-quarts éreintant et si bien huilé, a affiché des progrès notables en conquête lors du Four Nations achevé sur une deuxième place derrière la Nouvelle-Zélande, plus récemment contrainte au match nul à Brisbane (18-18).
Privé d'une cascade de joueurs (le capitaine James Horwill, la charnière du Mondial-2011 Genia/Cooper, le buteur James O'Connor blessé, David Pocock ménagé samedi), l'entraîneur des Wallabies, le Néo-Zélandais Robbie Deans , a besoin de résultats pour faire taire les critiques au pays. Comme en 2010, quand son équipe s'était refait une santé à Paris deux semaines après avoir lourdement trébuché en Angleterre (35-18).
"La manière dont le dernier match s'est achevé ne va pas se reproduire, il n'y a aucun doute à ce sujet. La France est une nation très fière, ça va être un match très difficile quel qu'en soit le scénario", a tempéré le capitaine vétéran Nathan Sharpe . Les Français, eux, connaissent le scénario à éviter.