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Le sélectionneur de l'Argentine Daniel Hourcade avertit que les Pumas ont grandi en se frottant aux grandes nations de l'hémisphère sud et aborderont le Mondial convaincus de pouvoir rivaliser avec n'importe quelle équipe.
En participant chaque année depuis 2012 au Four Nations avec la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Afrique du Sud, les Pumas ont d'abord accumulé les défaites, avant de signer des victoires encourageantes contre l'Australie (2014) et l'Afrique du Sud (2015). "Sur un match, nous pouvons battre n'importe qui", assure Hourcade dans un entretien avec l'AFP.
Q: Quel est l'objectif des Pumas lors du Mondial?
R: "L'objectif minimum est de se qualifier pour les quarts de finale. Si nous nous qualifions, les deux rivaux potentiels sont Irlande ou France... ou l'Italie. Ce sont des équipes de l'hémisphère nord auxquelles nous sommes plus habitués. Nos joueurs qui jouent en Europe ont plus l'habitude de jouer contre eux. L'Irlande est en grande forme, la France... Je préfère une France à son meilleur niveau et pas une France blessée, car une France blessée signe toujours de bons résultats. C'est une grande équipe qui va faire parler d'elle durant le Mondial. Mais à ce stade, je ne pense ni à l'Irlande, ni à la France, ou à l'Italie. Je pense aux All Blacks, à la Géorgie, aux Tonga et à la Namibie."
Q: Qu'a apporté à l'Argentine la participation au Four Nations?
R: "Un niveau de compétitivité. Participer au Four Nations nous a donné l'opportunité de disputer plus de matches officiels. La première année, cela nous a dénudés, ça nous a mis face à nos carences. Le diagnostic fait, on a travaillé ce qu'il fallait améliorer pour être compétitifs à ce niveau. Les Pumas ont toujours été une équipe avec du coeur, une bonne mêlée, et avec beaucoup de bravoure, mais qui manquait de dynamisme. Le type de jeu pratiqué par les joueurs en Europe est complètement différent du jeu de l'hémisphère sud. Il fallait mettre de la vitesse dans la transmission du ballon. Avant, les actions étaient lentes et notre jeu trop prévisible. On a grandi petit à petit. On a gagné le respect des autres équipes. Ils savent que l'Argentine n'est pas une équipe facile à battre. Nous sommes sur le bon chemin. Le Four Nations nous a apporté cette expérience du haut niveau."
Q: Les Pumas d'aujourd'hui, sont au niveau de la génération de 2007, demi-finalistes du Mondial?
R: "En 2007, nous avions une équipe avec des joueurs qui pour certains avaient déjà disputé deux Mondiaux. C'était une équipe avec d'excellents joueurs qui étaient au meilleur moment de leur carrière. Tant qu'elle jouait des équipes de l'hémisphère nord, ça s'est bien passé, mais dès qu'elle a affronté une équipe du sud en demi-finale, l'Afrique du Sud, on a senti la différence. C'était une équipe référence, une grande équipe et j'espère qu'on pourra s'approcher de ce qu'ils ont réalisé."
Q: La victoire à Durban contre l'Afrique du Sud (37-25) le 8 août lors du Four Nations est le match référence des Pumas ces dernières années?
R: "On a fait un très bon match. Avec de nombreux points positifs, même si tout n'a pas été parfait. On a sorti un grand match, nous avons bien joué et nous avons su saisir chaque opportunité. On a été très incisifs en attaque, c'est ce qu'on cherchait depuis un certain temps, être plus agressifs dans les phases offensives. Ce jour-là, ça a bien marché. Marquer quatre essais aux Springboks, tu n'y arrives pas tous les jours. Il y a encore des choses à améliorer, cette équipe n'a pas encore atteint son maximum, elle continue de grandir. On a encore beaucoup de travail et on continue, avec humilité et faim de victoire. Avec les pieds sur terre. On sait que sur un match on peut battre n'importe quelle équipe".
Propos recueillis par Alexandre Peyrille et Céleste Jones
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |