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Un an après avoir été humilié à Twickenham, Clermont voit de nouveau se dresser sur la route d'un premier titre continental les Anglais des Saracens, samedi (16h15) à Saint-Etienne en demi-finale de la Coupe d'Europe.
Ne leur parlez cependant surtout pas de revanche. Non, il s'agit pour les Auvergnats, dans un stade Geoffroy-Guichard à guichets fermés, de rendre la monnaie de leur pièce aux "Sarries", qui les avaient corrigés la saison dernière au même stade de la compétition (46-6).
Une belle alors peut-être, puisque cette fessée venait deux ans après le quart de finale remporté par l'ASM sur le terrain des Anglais (22-3), et après deux confrontations cette saison dans la poule de la mort (une victoire partout)?
Non plus! "C'est fini, il faut regarder devant. Comme eux avaient fait quand on avait gagné chez eux en quarts de finale (2012). Les saisons sont différentes, les groupes sont différents, le staff (de Clermont) est différent", déclare le troisième ligne Julien Bonnaire .
Il s'agirait donc simplement de retrouvailles entre deux des meilleures équipes européennes de ces dernières saisons, avec quatre demi-finales consécutives côté clermontois, trois côté Saracens, et qui ont fait d'un premier titre européen leur principal objectif de la saison ?
- 'On ne peut pas oublier' -
Pas vraiment. D'abord parce qu'il s'agit d'une demi-finale, que Clermont a préparée en se mettant au vert deux jours en début de semaine au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire).
"Tu ne peux pas faire semblant et te dire que c'est une rencontre comme une autre. Elle fait partie des gros objectifs de la saison, donc il faut se préparer en conséquence, mieux", explique le manager Franck Azéma.
"C'était important pour nous d'avoir de la tranquillité, de la clarté dans tout ce qu'on fait. De pouvoir échanger encore plus, d'avoir plus de cohésion", ajoute-t-il.
Ensuite, et le directeur sportif clermontois Jean-Marc Lhermet est le premier à le reconnaître, parce qu'"on ne peut pas oublier" la déculottée de l'an dernier.
Au-delà du résultat sec, la correction reçue à Twickenham avait marqué le début de la fin de l'ère Vern Cotter, achevée deux semaines plus tard lorsque Castres était venu faire tomber la citadelle Marcel-Michelin longtemps imprenable, en barrage du Top 14 (22-16).
Et même si la grande majorité des joueurs de l'effectif actuel étaient présents, "ce groupe (façonné par Cotter) est mort en fin de saison dernière", tonne le talonneur Benjamin Kayser .
- Les Saracens comme 'un chasseur' -
Une nouvelle aventure a donc commencé l'été dernier, conduite par Azéma, ancien adjoint qui se comporte désormais "comme un chef", d'après Kayser.
"Jono (Gibbes, entraîneur des avants arrivé à l'intersaison) a apporté une rigueur et une précision dont on avait besoin devant. C'est important parce que le groupe des avants a beaucoup changé en perdant trois mecs d'expérience ( Nathan Hines , Elvis Vermeulen , Gerhard Vosloo, NDLR). Il y a beaucoup de fraîcheur, d'enthousiasme et d'appétit", poursuit le talonneur.
Cette nouvelle épopée se déroule pour le moment sans accroc. Surtout en Europe, où l'ASM a montré les muscles en devenant en décembre la première équipe française à s'imposer dans l'enfer du Munster (16-9), avant d'étriller il y a deux semaines en quart de finale le leader du Championnat d'Angleterre Northampton (37-5) après une première période proche de la perfection.
Les Auvergnats abordent donc gonflés à bloc cette demi-finale, à l'image de Bonnaire: "Je nous crains plus nous que l'adversaire. J'ai plus peur qu'on ne fasse pas le match qu'il faut, plutôt que l'adversaire soit meilleur. On est capable de battre n'importe quelle équipe. Il n'y a rien à calculer, il faut lâcher les chevaux et ne rien avoir à regretter."
Sans Fritz Lee, blessé, mais avec les revenants Morgan Parra et Camille Lopez, sur le banc, il faudra surtout résister "au pressing permanent" exercé par les Saracens, tel "un chasseur qui traque un gibier en permanence", compare Azéma.
Le Racing-Métro, battu sur le fil à domicile en quart de finale il y a deux semaines (12-11), l'a appris à ses dépens.
Les XV de départ
Clermont: Abendanon - Nakaitaci, Davies, Fofana, Nalaga - (o) James, (m) Radosavljevic - Bardy, Chouly (cap), Bonnaire - Vahaamahina, Cudmore - Zirakashvili, Kayser, Debaty
Saracens: Al. Goode - Ashton, Bosch, Barritt (cap), Wyles - (o) Hodgson, (m), Wigglesworth (cap) - J. Burger, B. Vunipola, Itoje - Hamilton, Kruis - P. Du Plessis, George, M. Vunipola
Remplaçants
Clermont: Ulugia, Chaume, Ric, Pierre, Lapandry, Parra, Lopez, Rougerie
Saracens: Brits, Gill, J. Johnston, Brown, Wray, de Kock, O. Farrell, Strettle
Arbitre: George Clancy (IRL)
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |