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D'abord avec un appétit féroce puis en manquant de caler, Clermont a fini par engloutir les Tigres de Leicester à Marcel-Michelin samedi (22-16), pour s'offrir dans trois semaines une nouvelle demi-finale de Coupe d'Europe.
Pour la troisième année consécutive, l'ASM sera donc au rendez-vous du dernier carré continental. Contrairement aux deux dernières saisons, il faudra cette fois s'exporter, traverser la Manche, pour défier les Saracens à Twickenham le samedi 26 avril (16H40 françaises). Avec un objectif: retrouver une finale dont l'issue leur avait échappé l'an passé, au terme d'un scénario cruel face à Toulon (16-15).
Dans sa quête d'une première étoile européenne, Clermont a montré que sa force collective n'était pas érodée, en dépit de performances balbutiantes en Top 14 ces dernières semaines.
Les Tigres de l'entraîneur Richard Cockerill - un ancien talonneur de l'ASM - se présentaient pourtant avec l'intention "d'écrire l'histoire", forts de sept succès de rang en Championnat d'Angleterre. Ils furent en retour débordés dans l'impact physique et tactiquement, malgré une débauche d'énergie considérable en seconde période qui leur fit croire à un possible retournement.
"Clermont est une grande équipe, ils ont joué vraiment très bien en première période, (...) on a été complètement privé de munitions", déplorait Cockerill.
Car la 75e victoire d'affilée des Clermontois à Marcel-Michelin, construite surtout en première période, fut d'abord stratégique, grâce au jeu au pied long de l'ouvreur Brock James qui permit d'occuper le camp adverse et de maintenir les Anglais sous haute pression.
Avec une défense très agressive sur les extérieurs, les hommes de Vern Cotter ne leur laissèrent guère de marge de man?uvre. Surtout, les Clermontois réussirent à prendre d'entrée le dessus dans l'engagement pour obliger des Tigres à colmater les brèches en reculant.
"En première période, je pense qu'on a produit les meilleures 40 minutes depuis longtemps, assurait l'entraîneur Vern Cotter. Après on a eu un passage à vide...."
- Un match en clair-obscur -
Cela fonctionna effectivement à merveille dans une première période qui aurait été parfaite (19-7) si les Clermontois n'avaient péché par négligence à trois minutes de la sirène: d'une diagonale au pied parfaite, l'ouvreur Owen Willams trouvait un surnombre à l'aile, conclu par Jordan Crane.
Auparavant, Wesley Fofana avait aplati dans l'en-but anglais (22) sur un renversement d'attaque. Et Morgan Parra , avec un 5/5 au pied dans le premier acte, s'était chargé de punir l'indiscipline adverse, notamment au sol.
L'hyper-réalisme qui avait jusque-là prévalu se mua en étonnante prodigalité et stérilité, ce qui valut un deuxième acte sous tension. Quand Morgan Parra (46e) et Brock James (59e) manquaient leurs tentatives face aux poteaux, des Tigres de nouveau feulants se rapprochaient (19-16, 61) par trois buts d'Owen Williams.
"On leur a peut-être mis moins de pression en début de seconde période et ça leur a permis de mettre en place leur rugby", a reconnu le capitaine clermontois Aurélien Rougerie.
Mais, à force de fautes techniques, Leicester, via son troisième ligne remplaçant Thomas Waldrom, recevait un carton jaune (66) et Morgan Parra réamorçait la pompe (22-16, 67).
Maîtres du ballon, supérieurs en mêlée fermée, poussés par près de 18.000 supporters, les Clermontois ne parvenaient cependant pas à convertir en points leur avantage. Jamais à l'abri d'un retour, notamment sur une dernière séance de picks and go haletante dans les dernières secondes, ils achevèrent la rencontre la peur au ventre. Et accueillirent avec un immense soulagement le dénouement.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |