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Clermont va disputer la deuxième finale de Coupe d'Europe de son histoire: l'ASM, menée à la pause, a fini par dominer dans la douleur les Saracens (13-9), son bourreau la saison dernière, samedi à Saint-Etienne en demi-finale.
En finale le 2 mai à Twickenham, Clermont retrouvera soit Toulon, qui l'avait privé du titre il y a deux saisons, soit les Irlandais du Leinster, qui s'affrontent dimanche à Marseille.
Pour disputer cette deuxième finale européenne, et espérer soulever la première Coupe d'Europe de son histoire, l'ASM a dû s'arracher face à ces Anglais qui l'avaient humiliée en demi-finale la saison dernière (46-6).
Cette défaite a marqué le début de la fin de l'ère Vern Cotter. La nouvelle aventure ouverte depuis l'été dernier, avec l'arrivée seul aux commandes de Franck Azéma, se déroule pour le moment sans accroc.
"Maintenant, il faut aller au bout. Aligner des titres de vice-champions, c'est une chose, mais ce qu'il faut c'est gagner. Nous ferons tout à Twickenham pour l'emporter cette fois-ci", a déclaré le président clermontois Eric de Cromières.
- 'Gestion et maturité' -
Mais Azéma a dû passer par toutes les émotions samedi, contrairement à il y a deux semaines, où le récital de ses troupes face à Northampton en quarts (37-5) lui avait permis de passer un match serein.
Azéma, comme les 40.000 supporteurs auvergnats qui avaient fait le court déplacement à Saint-Etienne, n'ont en effet pu souffler qu'après cet énième ballon gratté (80) à des "Sarries" qui ont cru pouvoir refaire le coup du tour précédent, lorsqu'ils avaient battu le Racing-Métro sur le fil (12-11).
Mais Clermont s'est montré très solide en défense, et surtout très discipliné, pour empêcher les Saracens, qu'ils avaient déjà rencontrés deux fois en poule cette saison (un succès partout), de disputer une deuxième finale européenne de suite après celle perdue contre Toulon (6-23).
"Nous savions qu'il fallait être le plus discipliné possible pour ne pas leur permettre de marquer des points au pied", a expliqué le pilier Vincent Debaty.
Moins de dix minutes avant ce ballon gratté, Brock James , d'une pénalité (72), avait donné un peu d'air (13-9) à des Clermontois qui ont dû attendre l'essai de Wesley Fofana (44), à la réception d'un petit coup de pied par-dessus la défense de James, pour prendre les devants.
"Cela fait plaisir de voir cette gestion et cette maturité. Je retiens cette capacité à ne pas lâcher mentalement et à rester dans le match de bout en bout", a souligné Azéma.
- Imprécisions et pression -
Clermont a ainsi su revenir dans un match mal embarqué après une première période loin de celle, superbe, produite contre Northampton face à des Saracens très bien organisés.
Occupant parfaitement le camp auvergnat, ils ont su capitaliser sur les fautes de l'ASM, sous pression, pour prendre l'avantage grâce au pied de Charlie Hodgson (drop à la 15e minute, pénalité à la 36e).
Privé de quelques munitions en conquête, en touche notamment, Clermont a peu eu le ballon et s'en est remis à une pénalité de James (25) avant le repos (3-6).
"La première période n'a pas été comme nous le voulions. Nous avons subi les impacts et les Saracens ont pris l'ascendant sur le jeu", a souligné Fofana.
La faute aussi à de nombreuses imprécisions donc, peut-être explicables par l'enjeu, comme sur ces mauvais choix de Nick Abendanon à l'approche de l'en-but.
Flamboyant il y a deux semaines, l'arrière international anglais a ainsi repiqué intérieur au lieu de servir un partenaire à l'extérieur (3), avant de mal négocier un surnombre, ce qui n'a pas permis à Napolioni Nalaga d'aplatir avant d'être projeté en touche (19).
Mais Abendanon s'est bien repris en deuxième période, comme l'ensemble de l'ASM qui peut espérer enfin soulever un trophée depuis si longtemps convoité. Son meilleur ennemi de ces dernières saisons, lui, devra repasser.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |