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© AFP/Franck Fife
Ballon du rugby
Une équipe sud-africaine de rugby amateur junior a trouvé le moyen de rendre fous ses adversaires, ses coéquipiers et même son entraîneur en alignant cinq paires de jumeaux sur le terrain, dont deux paires de frères à la ressemblance confondante.
Vu de loin, rien ne distingue un entraînement des Oostelike Eagles d'un autre club de 7-9 ans: quinze joueurs s'ébrouant dans un joyeux chaos, passes, tacles, en-avants, personne n'est sûr à 100% de ce qu'il doit faire. Sauf que chez les Eagles de Pretoria, personne ne sait non plus qui est qui.
"L'entraîneur nous appelle Twins" (jumeaux en anglais), explique Lwandile Thabethe. "Parce qu'on est des jumeaux", enchaîne Wandile, copie conforme de son frère. "Il se trompe quand il essaye de nous distinguer", reprend le premier.
L'équipe a démarré en janvier, mais ce n'est qu'après un certain temps que ses responsables ont réalisé le nombre de jumeaux inscrits: deux paires de vrais jumeaux, deux paires de faux jumeaux et un cinquième binôme composé du petit François Viljoen et sa soeur Zancha, membre à part entière de l'équipe qu'elle ravitaille en eau ou encourage en galopant avec les autres ou en criant des ordres sur le terrain.
"C'est très difficile avec les vrais jumeaux, on n'arrive pas à les distinguer", confie l'entraîneur Neels Goossen.
"Il y a ceux que j'appelle les Twins car je ne connais pas leurs noms. Je ne peux pas les distinguer. Et les autres que j'appelle par leur nom de famille, les +Minny+. Quand je crie +Minny+ les deux sursautent et quand je hurle +Twins+, les deux sursautent", raconte-t-il.
Pour leurs petits camarades de jeu, ce n'est pas moins compliqué. "Ils se disent +peut-être que lui c'est Willem et lui Ruaan+. Mais c'est l'inverse car c'est moi Willem et lui c'est Ruaan", s'amuse un jumeau.
Quant aux adversaires, "à chaque fois, ils nous marquent les deux à la culotte en pensant que c'est la même personne", rit Lwandile, même si ce n'est pas l'arme fatale: "Le dernier match n'a pas marché, on a perdu", se lamente-t-il.