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Après presque cinq ans sous la direction du Français Jacques Brunel , conclus par un désastreux Tournoi-2016, le rugby italien s'en remet à l'Irlandais Conor O'Shea, nommé sélectionneur vendredi et qui devra remettre les Azzurri dans le sens de la marche.
Manager des London Irish puis, depuis 2010, du club londonien des Harlequins, l'ancien arrière de l'équipe d'Irlande, âgé de 45 ans, a signé avec la fédération italienne un contrat de quatre ans.
Sa mission débutera officiellement le 1er juin et il fera ses débuts lors d'une tournée estivale aux Amériques qui verra l'Italie affronter l'Argentine, les Etats-Unis et le Canada.
Il sera épaulé par Mike Catt , 75 sélections avec l'équipe d'Angleterre, qui sera chargé des arrières. Les avants resteront entraînés par Giampiero de Carli, qui faisait déjà partie du staff de Brunel.
Un autre Irlandais, Stephen Aboud, a en outre été nommé responsable de la formation. Selon le président de la fédération italienne Alfredo Gavazzi, ces désignations sont "un tournant crucial" pour le rugby italien.
Il faut dire que la tâche est considérable. Alors qu'ils ont rejoint le Tournoi en 2000, les Italiens semblent ne plus progresser. Les lourdes défaites concédées lors de la dernière édition (58-15 en Irlande, 67-14 au pays de Galles) marquent même une régression.
Pendant les presque cinq ans de gestion Brunel, les Italiens n'ont gagné que quatre matches dans le Tournoi, dont deux en 2013 face à la France et l'Irlande, faisant naître de vrais espoirs. Mais la suite a été terrible: Cuillère de bois en 2014, une victoire face à l'Ecosse en 2015 et nouveau zéro pointé en 2016.
- 'Bon courage' -
"Aucune autre équipe ne mérite de jouer à notre place dans ce tournoi", a cru bon de plaider le capitaine Sergio Parisse , seul joueur de niveau mondial d'une formation en manque de leaders et d'éléments expérimentés, limitée à certains postes-clés (talonneur, ouvreur, arrière...) et régulièrement accablée par des blessures qui mettent en lumière son manque de réserves.
La menace d'un remplacement par la Géorgie ou la Roumanie n'est pour l'instant que théorique, mais alors que le rajeunissement du groupe s'est accéléré en 2016, O'Shea est face à un chantier énorme.
"Je suis honoré et enthousiaste à l'idée de travailler avec toutes les composantes du rugby italien pour développer l'incontestable potentiel de l'Italie", a assuré l'Irlandais.
Mais la difficile cohabitation entre ces fameuses "composantes" est justement l'une des explications de l'échec des années Brunel, comme l'a expliqué le technicien français mercredi lors d'un entretien avec l'AFP.
"Il y a eu la création des franchises, celle du Pro12 (compétition réunissant des équipes irlandaises, galloises, écossaises et italiennes), le système des académies a été mis en place et élargi. J'ai été là-dedans, tributaire de ces problématiques. Je n'ai pas su créer une synergie. Ca bougeait de partout", a-t-il analysé.
"On sait que les rapports entre la Fédération et le Benetton Trévise (une des deux franchises italiennes, ndlr) n'ont pas toujours été très cordiaux. Ca a été difficile de créer une unité technique entre les deux. Une autre franchise (Aironi, ndlr) a été en faillite. Il a fallu en créer une autre (le Zebre) très rapidement, alors que ça prend du temps", a-t-il ajouté.
O'Shea, Catt et Aboud prennent le relais et ils ont quatre ans pour remettre d'aplomb l'édifice branlant qu'est le rugby italien. "Bon courage à vous trois", écrit vendredi sur son site internet La Gazzetta dello Sport.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |