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Double champion de France en titre, le Toulouse Olympique (TO) entame samedi un long chemin de croix avec pour ambition d'être d'ici cinq ans le deuxième club français, avec les Dragons Catalans, en Super League, l'élite du XIII en Angleterre.
"C'est un beau challenge", souligne le capitaine Sébastien Planas. "Après ces deux titres, c'était dur de se fixer des objectifs plus hauts. Cette aventure tombe à point nommé."
Stade Arnauné, au pied des immeubles du quartier des Minimes cher à Claude Nougaro: les joueurs du TO parachèvent leur préparation avant de commencer samedi face aux Coventry Bears leur aventure anglaise en League One, troisième division outre-Manche. Fini donc les déplacements à Lézignan-Corbières ou à Carcassonne et destination Sheffield, York ou le pays de Galles.
Le but pour le club, qui s'est professionnalisé depuis le début des années 2000, est de "changer de braquet", même si "le XIII souffre en France d'un manque de visibilité", explique Cédric Garcia, directeur administratif du TO.
- Professionnalisme -
"Ensemble partons à la conquête": joueurs sur fond du drapeau du Royaume-Uni, les affiches de la rencontre résument l'ambition du club de faire partie de l'élite du XIII en Angleterre, où ce sport est, en particulier dans le nord ouvrier du pays, beaucoup plus populaire qu'en France.
"Notre objectif est de monter en Championship (D2 anglaise) dès la fin de la saison et d'arriver en Super League d'ici cinq ans", détaille Cédric Garcia.
Une ambition que le TO porte depuis de nombreuses années, mais son dossier d'accession en Super League, à l'époque où le championnat anglais était une ligue fermée, n'avait pas été accepté à la fin des années 2000. Il avait alors joué trois saisons en Championship (2009-2011) avant de faire son retour en France.
Mais cinq ans plus tard, l'histoire n'est plus la même. Le professionnalisme s'est accru au TO. La quasi totalité des joueurs, rémunérés d'environ 1.000 à 5.000 euros par mois se consacrent désormais uniquement au rugby. Un projet d'agrandissement du stade est en outre en cours pour une livraison début 2018. En attendant, le TO jouera à Blagnac, en banlieue toulousaine.
- L'exemple des Dragons -
L'exemple qui est dans toutes les têtes est celui des Dragons Catalans, qui évoluent en Super League depuis 2006.
"Les Dragons sont une belle réussite avec 5.000 abonnés, 10.000 spectateurs en moyenne et un budget de 10 millions d'euros notamment grâce aux droits télé", souligne Cédric Garcia. Le TO n'a lui attiré la saison dernière qu'à peine plus de 2.000 spectateurs de moyenne.
Avant d'entamer son aventure anglaise, le club a commencé à s'armer financièrement, prenant son bâton de pèlerin pour aller chercher de nouveaux partenaires. Le sponsoring a bondi de 20% depuis la saison dernière et le budget de l'équipe est passé de 1,35 à plus de 1,5 million d'euros. Dès que le club sera en deuxième division, il devrait grimper à plus de 2 millions d'euros grâce à une augmentation de capital.
L'entrée dans le championnat anglais n'a toutefois pas été un long fleuve tranquille puisque le TO a difficilement obtenu l'accord de la Ligue anglaise (RFL) pour entrer en troisième division, et non en deuxième comme espéré. La RFL financera les déplacements des équipes anglaises à Toulouse et accordera au TO une subvention de près de 100.000 euros, qui devrait financer seulement la moitié de ses déplacements outre-Manche.
Et sur le terrain, "la route est longue", souligne l'entraîneur Sylvain Houles, qui a joué cinq ans en Super League. Si le TO fait figure de favori en troisième division, "ce sera une autre affaire" en Championship, dit-il en évoquant "le professionnalisme et le mental d'acier des Anglais qui ne lâchent jamais". Le TO en aura un avant-goût dès samedi.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |