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© AFP/Franck Fife
Le demi d'ouverture de l'équipe de France Frédéric Michalak (avec la balle), lors d'un entraînement le 20 novembre 2012 à Marcoussis.
Malgré deux probantes victoires face à l'Australie et l'Argentine, le XV de France "n'a encore rien gagné", rappelle Frédéric Michalak, qui aborde "avec une petite crainte" le dernier match contre les Samoa samedi et reste de marbre face aux éloges sur ses performances.
Q: Comment vous sentez-vous physiquement après deux gros matches?
R: "Encore un peu fatigué. J'essaie de récupérer physiquement des quelques coups que j'ai pu prendre, ça commence à revenir. Il y a eu beaucoup d'intensité en première mi-temps, des phases défensives intenses et des ballons de récupération qu'on a exploités et sur lesquels on s'est mis à jouer aussi, comme sur le premier essai de Vincent Clerc . C'est ce qu'on essaie de travailler aux entraînements, des phases d'environ trois minutes".
Q: Rapidement menée au score, la France a prouvé son caractère en l'emportant largement...
R: "C'est plaisant de faire ce genre de performances, surtout face à l'Argentine qui est une très belle équipe. On avait beaucoup de respect pour eux avant le match, on en a toujours parce que ça reste une équipe redoutable qui, par exemple sur le premier essai, a montré toute sa valeur. On n'a pas paniqué, on est resté concentré sur notre objectif de gagner, +step by step+. On savait que ça n'allait pas venir sur une seule action de jeu. On est reparti sur des bonnes bases".
Q: On sent chez vous une grande sérénité...
R: "C'est un très bon groupe, on essaie de travailler tous ensemble, de participer. On arrive à se rassurer aussi défensivement, ce qui permet derrière de pouvoir s'amuser sur des contre-attaques. Personnellement, je me sens bien dans ce groupe. J'ai plaisir à jouer, plaisir à mettre du jeu quand il le faut, à essayer de jouer au maximum mon rôle de stratège".
Q: Vivez-vous le succès différemment qu'à vos débuts en sélection?
R: "Les années passent mais c'est toujours la même saveur. Après, on sait très bien qu'on n'a encore rien gagné. On a gagné deux matches contre deux grandes nations, c'est bien, mais il faut encore confirmer contre les Samoa. Après, il y aura une nouvelle sélection (en janvier), peut-être de nouveaux joueurs".
Q: Avez-vous livré votre match le plus abouti en bleu samedi?
R: "Je ne sais pas si c'est le match abouti. Je ne pense pas. Il y a toujours mieux à faire, sur pas mal de plans. Je suis passé à autre chose".
Q: Comment aborder ce dernier match contre les Samoa?
R: "Avec une petite crainte. C'est une belle équipe. Ils ont des joueurs quand même très physiques, qui imposent leur défi, qui sont très agressifs. Cette équipe a prouvé toute sa valeur contre le pays de Galles la semaine dernière. Mais ça ne me surprend pas. La plupart des joueurs jouent dans des grandes équipes, on les connaît. C'est un autre match de haut niveau à préparer. Avec les joueurs qu'on a, on est capable de relever ce défi physique".
Q: L'Equipe vous consacre trois pages mardi. Votre entraîneur Philippe Saint-André demande de vous "laisser tranquille". Comment vivez-vous cet engouement autour de votre personne?
R: "Je pense surtout que quand on est en équipe de France, on est tous en haut de l'affiche. On réussit tous ensemble. S'il y a des individualités qui ressortent, c'est avant tout grâce au collectif. Franchement, je ne suis pas là-dedans en ce moment, j'essaie de ne pas regarder tout ça. Il y a des jeunes joueurs qui montent, ce sont eux qu'ils faut mettre en avant. J'ai fait mon temps!"