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© AFP/Jean-Sebastien Evrard
Le demi de mêlée du Racing Sébastien Descons tente une passe sous le regard des joueurs des Saracens lors d'un match de Coupe d'Europe à Nantes le 12 janvier 2013
Six jours après une probante victoire à Toulon en Top 14, le Racing-Métro a vu son euphorie douchée par une frustrante sortie de route en Coupe d'Europe face aux Saracens (37-28), qui a confirmé à la fois les vertus et les limites d'une équipe en quête de stabilité.
+ UNE GESTION DEFAILLANTE
Les dents ont grincé côté francilien dans les vestiaires après la défaite. En cause, la gestion de la seconde période, après un premier acte réussi, marqué par trois essais dont deux du génial ailier argentin Juan Imhoff. "On s'est entêté à relancer alors qu'à la mi-temps on avait décidé d'arrêter de jouer", pestait ainsi le capitaine Dimitri Szarzewski quand le 3e ligne Alvaro Galindo déplorait que son équipe, à l'inverse de l'adversaire, n'ait pas été "beaucoup plus tactique" dans le second acte. "Les Saracens nous ont montré que l'on a encore une marche à franchir en Coupe d'Europe", abondait Quesada. Une maturité qui manque à un groupe où les leaders d'expérience ne se bousculent pas.
+ L'EFFECTIF EN QUESTION
Si le Racing a eu du mal à tenir le score en seconde période, c'est aussi car son banc actuel ne lui permet pas d'obtenir le coup de fouet espéré habituellement à l'heure de jeu. Quesada a d'ailleurs retardé au maximum le moment de faire tourner sa première ligne, Benjamin Noirot et Benjamin Sa n'entrant qu'à cinq minutes de la sirène à la place de Luc Ducalcon et Szarzewski. Ce manque de profondeur a été rendu encore plus criant par les circonstances: la charnière Machenaud-Wisniewski, efficace contre Toulon dimanche dernier, n'a pu être alignée en raison de la blessure du premier et de la non-qualification du second pour la compétition. Résultat: des titulaires courageux mais à bout de souffle et bien trop souvent poussés à la faute en seconde période. Les problèmes du Racing en la matière pourraient être encore plus pesants dans les jours à venir. Szarzewski passe devant la Commission de discipline de la Ligue nationale (LNR) mardi pour un mauvais geste qui pourrait l'éloigner des terrains durant plusieurs semaines. Estebanez, en vue ces derniers temps, s'est lui rendu coupable d'une vilaine manchette samedi en début de match sur David Strettle, sorti sur civière, qui devrait lui valoir une citation et une possible sanction.
+ DES SIGNES ENCOURAGEANTS
L'horizon n'est cependant pas tout à fait sombre pour le Racing et certains signes sont encourageants au niveau du jeu, notamment l'animation offensive, habituel talon d'Achille de l'équipe. Certes, les Franciliens se sont parfois laissé déborder par leurs intentions face aux Saracens. Mais dans le sillage d'Imhoff et Estebanez, ils ont franchi le rideau adverse six fois plus que les Anglais, réputés pour leur défense. Contre Toulon déjà, ils avaient inscrit le seul essai du match. "Ces matches-là doivent nous servir pour passer un cap en Top 14", soulignait ainsi le demi de mêlée Sébastien Descons. Neuvièmes du championnat, les Franciliens doivent apprendre en accéléré. Sous peine de ne jamais vivre une quatrième saison européenne d'affilée.