L'entraîneur des avants du Racing 92 Laurent Travers n'a "aucun regret" d'avoir fait jouer Dan Carter , diminué par une blessure et finalement remplacé en cours de match, samedi dernier lors de la finale de Coupe d'Europe perdue contre les Saracens (9-21), a-t-il déclaré mercredi.

Très loin de son meilleur niveau face aux "Sarries", le double champion du monde et triple meilleur joueur de la planète, handicapé depuis trois semaines par une blessure au mollet droit, n'avait décidé de sa participation qu'à l'échauffement, avant de ressentir avant la mi-temps une contracture qui l'a obligé à céder sa place à la 43e minute.

Fallait-il dès lors titulariser à sa place Rémi Tales ou Johannes Goosen, en pleine possession de leurs moyens? "Ca me fait rire parce qu'à la fin du match, dans le stade je pense qu'il y avait 60.000 entraîneurs, dont 59.997, à part Ronan (O'Gara), Laurent (Labit) et moi (les trois entraîneurs, NDLR), qui disaient qu'il ne fallait pas faire jouer Dan Carter ", a répondu Travers à la presse mercredi, avant la réception de Pau samedi en Top 14.

"A la fin du match, c'est beaucoup plus facile (de dire quelle était la bonne solution, NDLR). Si on ne le fait pas jouer, et qu'on perd, ces mêmes gens auraient dit: + Dan Carter à 40% (de ses moyens) vous aurait permis de gagner+. Donc on n'a aucun regret, on assume totalement les choix qui ont été faits et si c'était à refaire on referait la même chose", a-t-il ajouté.

"On ne prend pas des décisions en faisant un tirage au sort. Il y eu une concertation entre le staff sportif et médical, le joueur, que ce soit pour Dan et d'autres, et la décision a été prise de les mettre sur la feuille de match", a poursuivi Travers.