Happy Birthday : |
La Fédération italienne peine à trouver un repreneur pour sa franchise des Zebre, qui perd des matches et de l'argent, symbole d'un rugby de clubs en perte de vitesse malgré les sursauts d'orgueil de l'équipe nationale, hôte dimanche de la France dans le Tournoi.
Signe de la déliquescence des Zebre, installés à Parme, un violent pugilat a même opposé l'entraîneur Andrea Cavinato au directeur marketing, Roberto Manghi, le week-end de la Saint-Valentin.
Les deux ont démissionné, la direction sportive a été confiée à Victor Jimenez et Roland de Marigny (adjoint), mais la crise reste profonde sur tous les plans. Inquiétant pour cette franchise pourvoyeuse d'internationaux "azzurri".
Le club vivote depuis quatre ans et demi. Se transformer de hérons (Aironi) en zèbres (Zebre) en 2012, quand il est passé sous le contrôle de la Fédération italienne de rugby (FIR), n'a rien changé: il n'a jamais quitté la dernière place de la Ligue celtique depuis sa création, en 2010, et n'a remporté que trois victoires en 17 rencontres cette saison.
L'autre franchise italienne, le Benetton Trévise, fait à peine mieux cette année (trois victoires et un nul), mais le projet trévisan est plus solide. La place forte du rugby italien traverse une mauvaise passe mais elle a changé beaucoup de joueurs, ainsi que l'encadrement technique.
Les Zebre, en revanche, n'avancent plus et personne ne veut les racheter. S'il manque une centaine de millions d'euros pour sauver le club de foot de Parme de la banqueroute, il ne faut "que" 300.000 euros pour reprendre les parts de la FIR, qui possède 100% des Zebre.
Le président de la FIR, Alfredo Gavazzi, a fixé l'ultimatum à samedi: si aucun repreneur ne veut privatiser la franchise fédérale, elle sera vendue à l'encan. Rome, Milan ou Calvisano, place forte de l'ovalie italienne et... fief du président, seraient candidates.
- Le championnat affaibli -
Les candidats locaux tardent à faire un pas en avant. Le rugby n'est pas un vecteur publicitaire suffisamment attractif pour les mastodontes de l'agroalimentaire d?Émilie, jambon de Parme, Barilla ou Parmalat.
Le projet initial des franchises, rapatrier des internationaux, n'a pas complètement échoué. L'Italie a gagné en Écosse (22-19) avec six Zebre sur la pelouse au coup d'envoi, dont le N.10 Kelly Haimona, plus deux entrés en cours de jeu. Et manquait le titulaire habituel en deuxième ligne, Quintin Geldenhuys, de retour de blessure.
Mais les Noirs et Blancs ont surtout récupéré des joueurs en fin de carrière, comme Mauro Bergamasco , ou des jeunes issus des académies fédérales ou de l'Eccellenza, le championnat italien, jamais le premier choix. Sergio Parisse est resté au Stade Français, Martin Castrogiovanni a opté pour Toulon. Et d'autres internationaux sont partis à l'étranger, comme au début des années 2000 : Luke McLean à Sale, Lorenzo Cittadini aux Wasps...
La FIR investit environ 8 millions d'euros dans les deux franchises (4 pour chacune), à peu près autant dans les académies, mais laisse à l'abandon le championnat national. Des bastions du rugby "azzurro" ont fait faillite faute de moyens, Amatori Catane, Rugby Roma, L'Aquila...
La structure pyramidale du rugby italien fonctionne mal. Au sommet, l'équipe nationale, se tient: malgré une année 2014 ratée sur le plan sportif, elle remplit désormais le stade Olympique de Rome (environ 70.000 places) et attire les sponsors.
Mais le niveau de l?Eccellenza a tragiquement baissé, et le public est moins nombreux qu'il y a vingt ans, contaminé par la maladie du Zebre.
Vainqueur Matches Gagnés Nul Perdus Pp Pc Diff Pts bonus Pts total 1996 Nouvelle-Zélande 4 4 0 0 119 60 +59 1 17 1997 Nouve... |